La Mothe aux Aulnai(e)s
Historique de la Mothe aux Alnaies en fin de page
Deux passerelles au niveau de la Mothe aux aulnaies.
La première vers les Jarrys et la seconde vers l'ancienne usine hydro-électrique
La première vers les Jarrys et la seconde vers l'ancienne usine hydro-électrique
La première passerelle au niveau des Jarrys
La seconde passerelle au niveau de l'ancienne usine hydro-électrique
Historique et Recherches sur la Mothe aux Aulnaies de Serge Moreau
À son origine, le petit village des bords de l'Ouanne, en aval de Charny, s'appelait tout simplement l'Aulnaie
(ou les Aulnaies).
Après qu'un seigneur eut fait bâtir sur la rive droite de la rivière, un château posé sur une éminence artificielle et entouré de murs et de fossés, le village prit
le nom de la Motte aux Aulnaies. Après la fin de la féodalité, la Motte seigneuriale deviendra la Mothe (dernière forme orthographique du nom).
Jusqu'à l'effondrement du clocher au début des années 1940, qui a entraîné la démolition de l'édifice paroissial, celui-ci a abrité le tombeau de Pierre de Crèvecoeur, qui était le seigneur de la Motte aux Aulnaies au début du XVIe siècle. Le marquis Nicolas de Boulainvilliers le fut au XVIIe siècle, jusqu'en 1688, date à laquelle il fut évincé à la suite d'une vente par expropriation et adjudication des châtellenies de Charny et de la Motte aux Aulnaies au profit de Germain Texierd'Hautefeuille.
Les descendants du seigneur d'Hautefeuille conservèrent les propriétés jusqu'à la Révolution, mais le château des bords de l'Ouanne et son donjon, en piteux état, étaient déjà condamnés à la disparition, ainsi que la motte elle-même.
Avec sa superficie de 130 hectares, la commune fut la plus exiguë du département. En 1785, on y dénombrait 18 feux, soit environ 90 habitants; un siècle plus tard, la population n'avait pas varié (88 habitants).
La Mothe aux Aulnais, compte tenu de sa population, a pris toute sa part de l'histoire nationale contemporaine. Lorsqu'en 1857 Napoléon III décerne la médaille de Sainte-Hélène aux quatre cent mille survivants des campagnes du Premier Empire, parmi les 53 décorés du canton de Charny, trois résident dans la petite commune. Ce sont Jean Millot, Nicolas Chapuis et Claude Valette, un ancien de la terrible campagne d'Espagne.
Nicolas Chapuis, propriétaire au Jarrys où il est décédé en 1872 âgé de 80 ans, appartient à une famille dont le destin est intimement lié à la petite commune. A 58 ans, il épouse en secondes noces à la mairie de la Mothe aux Aulnais Madeleine Léger, une jeune fille de Saint-Denis-sur- Ouanne, de 30 ans sa cadette. Louis, leur second fils, père de 4 enfants, n'a que 48 ans lorsque le 8 janvier 1901, il décède aux Jarrys pendant son mandat de maire de la Mothe aux Aulnais, tout comme son collègue de Charny moins d'un an plus tôt. Paul, le troisième fils de Louis, caporal au 21e Régiment d'Infanterie Coloniale, tombe au combat le 3 février 1915 à Massiges dans la Marne.
Un autre fils de Louis sera l'avant dernier maire de la petite commune.
Deux autres poilus de la Grande Guerre sont inscrits sur le Livre d'Or de la commune, à défaut de monument commémoratif. Ce sont Jean Baptiste Gruet, originaire de Saint-Denis-sur- Ouanne, tombé dans la Somme et Henri Pierre Rousseau (ou Henry), natif de Villefranche, artilleur au 145e Régiment d'Artillerie Lourde, mort à 39 ans en janvier 1919 de ses blessures de guerre, à Vélès en Serbie. Avant de rejoindre sa commune d'adoption, Henri Rousseau avait épousé en 1907 Marie Franchis, une jeune fille née au hameau de Bois-Villotte à Saint-Martin-sur-Ouanne.
Mais était-il déjà écrit que leur fils Raoul, né le 21 avril 1911 à la Mothe aux Aulnais, soldat au 89e R.I., devait payer de sa vie l'invasion hitlérienne, le 12 juin 1940 à Beaumont-sur-Oise ?
Le 1er mars 1943, la commune de la Mothe aux Aulnais est officiellement rattachée à Charny.
La petite église Saint-Sulpice du XVIe siècle, aux dimensions très modestes ( longueur du vaisseau: 13,80 mètres; largeur générale: 7,20 mètres; hauteur de la voûte: 7,30 mètres) n'a laissé que des ruines aujourd'hui déblayées. N'en subsistent que la superbe pierre tombale de Pierre de Crèvecoeur et de son épouse Catherine de Villiers, visible aujourd'hui à l'église de Charny, ainsi que le très beau portail ogival du XIIIe siècle, installé à la fin des années 1940 en place et lieu du portail quelconque de la même église de Charny. Celle-ci a également recueilli dans son campanile lors de sa construction en 1948 la cloche ''orpheline'', aux dimensions modestes (diamètre: 60 centimètres)
Les inscriptions gravées dans le bronze indiquent, outre la date de fonderie (1543), que Caherine de Villiers et son fils en furent les parrain et marraine. Exactement rapportées, ce sont: KATHERINE SUIS NOMMEE PAR DAMOISELLE K DE VILLIERS DAME DES AULNAY Z PAR I DE CREVECEUR SON FILS LAN MIL VCXLIII (le tout sur deux lignes)(*)
Selon l'administration des Monuments Historiques, une statue en pierre peinte de ''la Vierge à l'enfant'' datant du XIVe siècle, haute de 78 centimètres et provenant de la Mothe aux Aulnaies, aurait aussi été attribuée à l'église de Charny.
(*) I DE CREVECEUR est Jacques de Crèvecoeur, fils de Pierre de Crèvecoeur, écuyer, seigneur de la Motte aux Aulnaies, chevalier, et de Catherine de Villiers-en-Brie.
Il fut lui-même seigneur de la Motte aux Aulnaies après son père et épousa Jeanne de Courcillon de Dangeau (Annales de la Société d'archéologie du Gâtinais)
Les soldats de la Mothe aux Aulnais médaillés de Sainte-Hélène
Nicolas CHAPUIS
Né le 1er septembre 1792 à Charny, décédé le 5 septembre 1872 aux Jarrys
à 81 ans, fils de Nicolas Chapuis et Anne Roussine, cultivateur aux Jarrys, marié à Jeanne Lebeau,
et en secondes noces à la Mothe aux Aulnais le 23 avril 1850 à Madeleine Léger (née à Saint-
Denis-sur-Ouanne le 6 décembre 1821 et † le 18 mars 1886 à Plénoise à 64 ans). Deux campagnes
en 2 ans et demi à compter du 24 février 1813, une blessure de guerre.
Jean MILLOT
Né à Cirfontaines (Haute-Marne) le 26 mars 1793, décédé à la Mothe aux
Aulnais le 17 mars 1885 à 91 ans, militaire retraité, fils des défunts Louis Millot et Marie-Jeanne
Pierret, marié à Adèle Julie Milliot (âgée de 76 ans à la mort de son époux). Déclaration de Jules
Edouard Millot, propriétaire à La Mothe aux Aulnais, fils du défunt. Quatre campagnes en 34 ans à
compter du 26 novembre 1812.
Claude VALETTE
Né à la Selle-sur-le-Bied (Loiret) le 4 mars 1791, décédé à 88 ans aux
Corciers à Charny où habitent son fils et son petit-fils cultivateurs le 28 novembre 1879,
propriétaire, fils des défunts Claude Valette († à la Mothe aux Aulnais) et Marie Demée († à la
Selle-sur-le-Bied), veuf de Véronique Avril († à la Mothe aux Aulnais le 5 janvier 1868 à 74 ans).
Habitant en 1872 à la Mothe aux Aulnais (recensement). Guerre d'Espagne pendant 4 ans à compter
du 1er avril 1811, deux blessures de guerre.
Les soldats de la Mothe aux Aulnais tombés en 1914-1918
CHAPUIS Paul Anselme
Cultivateur à Triguères (1908) puis à Courtenay, né le 21 avril 1883 aux Jarrys à la Mothe-aux-Aulnais, fils de Louis Alphonse Chapuis, cultivateur, et Joséphine Clémentine Gauthier, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais
Marié le 3 novembre 1908 à Triguères avec Lucie Pauline Moreau, née le 4 février 1887 à Triguères, fille de Étienne Henri Moreau, facteur, et Rosalie Plassard.
Sign. cheveux bruns, yeux marrons, taille 1,73 m. Engagé volontaire pour 3 ans le 20 octobre 1903 au 21e R.I.C.
Caporal au 21e R.I.C. (Infanterie coloniale) le 18 septembre 1914. Tué à l'ennemi le 3 février 1915 à Massiges (Marne)
Jugement du tribunal d'Orléans transcrit le 27 octobre 1917 à Courtenay, inscrit aux m.m. de Charny, Courtenay,
Triguères et sur la plaque commémorative de l'église de Triguères, titulaire d'une citation et de la Médaille militaire.
Note: Alice Joséphine Chapuis, soeur cadette de Paul Anselme, née le 4 mai 1886, a épousé le 2 avril 1907
à la Mothe aux Aulnais Prudent Emile Valentin Moreau, né le 11 mai 1881 à Melleroy, fils du scieur de long (avant d'avoir un emploi de facteur) Etienne Henri Moreau et Rosalie Plassard, son épouse. Prudent Emile Valentin Moreau, fut donc le beau-frère de Paul Anselme Chapuis ; sergent au 405e R.I., il est ''tué à l'ennemi'' le 28 septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Instituteur, il était en poste avant son incorporation à Pannecières (Loiret), d'où son inscription sur le monument aux morts de cette localité. Inscrit aussi sur la plaque commémorative de l'église de Triguères et plusieurs autres plaques ou Livres d'Or, titulaire de citations élogieuses, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec étoile de bronze. (photo visible sur sa fiche Mémorial Genweb)
GRUET Jean-Baptiste
Cultivateur à la Mothe-aux-Aulnais, né le 5 mai 1890 à la Grande Vacherie à Saint-Denis-sur-Ouanne, fils de Jean-Baptiste Gruet, fermier, et Pauline Humbert, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais.
Sign. cheveux roux, yeux ''jaunes'', front bombé, visage plein, taille 1,73 m.
Cuirassier au 1er R.C. (1911), réformé temporaire pour pleurésie (1912), puis soldat au 37e R.I. Mort le 9 juillet 1916 à l'ambulance 8/20 à Morcourt (Somme) des suites de blessures de guerre.
Acte transcrit le 10 septembre 1917 à la Mothe-aux-Aulnais, inscrit au m.m. de Charny et sur le livre d'Or de la Mothe-aux-Aulnais (2 noms)
Inhumé à la nécropole nationale ''Les Buttes'' à Marcelcave (Somme) - tombe 654 bis
JUBLOT Edmond Léon
Né le 11 avril 1894 au village de la Mothe aux Aulnais, fils de Henri Alexis Jublot, cultivateur, et Julie Célina Raoult. Cultivateur domicilié chez ses père et mère à Dicy en 1914, lors de son recrutement.
Sign. cheveux noirs, yeux châtains, taille 1,62 m.
Chasseur au 17e Bataillon de Chasseurs Alpins. Mort le 7 juin 1915 à l'hôpital mixte de Rambouillet (Seine-et-Oise) des suites d'une blessure de guerre par balles contractée le 10 mai 1915 à Lorette.
Extrait du registre des décès transmis le 9 juin 1915 à Dicy (Yonne). Inscrit au monument aux morts. de Dicy
LECLERC Albert Louis Henri
Né le 24 juin 1889 aux Jarrys à la Mothe aux Aulnais, fils de Désiré Louis Leclerc, cultivateur et Aline Marie Cachon, domiciliés à Chêne-Arnoult en 1909 ; leur fils se déclare cultivateur résidant à Melleroy (Loiret)
Sign. cheveux châtains, yeux châtains, taille 1,73 m.
Service au 6e Régiment d'Artillerie à Pied, rappelé en 1914, devient le 1er novembre 1915 second canonnier au 107e R.A.L. (Régiment d'Artillerie Lourde). Mort le 6 mars 1919 des suites de maladie contractée en service à l'hôpital complémentaire n°30 à Epernay (Marne)
Extrait du registre des décès adressé le 9 mars 1919 à Melleroy (Loiret).Inscrit au m.m. de Melleroy
ROUSSEAU Henri Pierre (ou Henry)
Cultivateur à la Mothe-aux-Aulnais, né le 10 avril 1880 à Villefranche-Saint-Phal, fils de Pierre Alphonse
Rousseau, jardinier, et Eugénie Laubry, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais
Marié le 30 avril 1907 à Saint-Martin-sur-Ouanne avec Marie Franchis, née le 7 décembre 1887 au hameau de Bois-Villotte, décédée le 26 mars 1979 à Saint-Martin, fille de Germain Franchis, cultivateur, et Appoline
Rameau.
Sign. cheveux châtains, yeux noirs, visage ovale, taille 1,68 m.
Service au 1er R.égiment de Dragons( 1901), rappelé en 1914, canonnier servant au 145e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile, embarque pour l'Orient le 1er décembre 1917. Mort des suites de blessures de guerre le 17 janvier 1919 à l'ambulance 3/57 à Vélès (Serbie). Médailles interalliée et commémorative française de la Grande guerre.
Acte transcrit le 25 octobre 1920 à la Mothe-aux-Aulnais, inscrit au m.m. de Charny et sur le Livre d'or de la Mothe-aux-Aulnais.
Un soldat de la Mothe aux Aulnais mort en 1940
ROUSSEAU Raoul Pierre
Né le 21 avril 1911 à La Mothe-aux-Aulnais, fils de Henri Pierre Rousseau et Marie Franchis, cultivateur à la Mothe aux Aulnais
Soldat au 89e R.I., mort au combat le 12 juin 1940 à Beaumont-sur-Oise, à la défense du passage de l'Oise (Val d'Oise, ex Seine-et-Oise)
Inscrit au monument aux morts de Charny et sur la stèle commémorative du 89e R.I. à Beaumont-sur-Oise :
''A la mémoire de nos morts tombés à Beaumont-sur-Oise les 10, 11 et 12 juin 1940''
Note : Raoul Pierre Rousseau était le fils de Henri Pierre Rousseau, mort en Serbie le 17 janvier 1919,
victime de la précédente guerre.
(ou les Aulnaies).
Après qu'un seigneur eut fait bâtir sur la rive droite de la rivière, un château posé sur une éminence artificielle et entouré de murs et de fossés, le village prit
le nom de la Motte aux Aulnaies. Après la fin de la féodalité, la Motte seigneuriale deviendra la Mothe (dernière forme orthographique du nom).
Jusqu'à l'effondrement du clocher au début des années 1940, qui a entraîné la démolition de l'édifice paroissial, celui-ci a abrité le tombeau de Pierre de Crèvecoeur, qui était le seigneur de la Motte aux Aulnaies au début du XVIe siècle. Le marquis Nicolas de Boulainvilliers le fut au XVIIe siècle, jusqu'en 1688, date à laquelle il fut évincé à la suite d'une vente par expropriation et adjudication des châtellenies de Charny et de la Motte aux Aulnaies au profit de Germain Texierd'Hautefeuille.
Les descendants du seigneur d'Hautefeuille conservèrent les propriétés jusqu'à la Révolution, mais le château des bords de l'Ouanne et son donjon, en piteux état, étaient déjà condamnés à la disparition, ainsi que la motte elle-même.
Avec sa superficie de 130 hectares, la commune fut la plus exiguë du département. En 1785, on y dénombrait 18 feux, soit environ 90 habitants; un siècle plus tard, la population n'avait pas varié (88 habitants).
La Mothe aux Aulnais, compte tenu de sa population, a pris toute sa part de l'histoire nationale contemporaine. Lorsqu'en 1857 Napoléon III décerne la médaille de Sainte-Hélène aux quatre cent mille survivants des campagnes du Premier Empire, parmi les 53 décorés du canton de Charny, trois résident dans la petite commune. Ce sont Jean Millot, Nicolas Chapuis et Claude Valette, un ancien de la terrible campagne d'Espagne.
Nicolas Chapuis, propriétaire au Jarrys où il est décédé en 1872 âgé de 80 ans, appartient à une famille dont le destin est intimement lié à la petite commune. A 58 ans, il épouse en secondes noces à la mairie de la Mothe aux Aulnais Madeleine Léger, une jeune fille de Saint-Denis-sur- Ouanne, de 30 ans sa cadette. Louis, leur second fils, père de 4 enfants, n'a que 48 ans lorsque le 8 janvier 1901, il décède aux Jarrys pendant son mandat de maire de la Mothe aux Aulnais, tout comme son collègue de Charny moins d'un an plus tôt. Paul, le troisième fils de Louis, caporal au 21e Régiment d'Infanterie Coloniale, tombe au combat le 3 février 1915 à Massiges dans la Marne.
Un autre fils de Louis sera l'avant dernier maire de la petite commune.
Deux autres poilus de la Grande Guerre sont inscrits sur le Livre d'Or de la commune, à défaut de monument commémoratif. Ce sont Jean Baptiste Gruet, originaire de Saint-Denis-sur- Ouanne, tombé dans la Somme et Henri Pierre Rousseau (ou Henry), natif de Villefranche, artilleur au 145e Régiment d'Artillerie Lourde, mort à 39 ans en janvier 1919 de ses blessures de guerre, à Vélès en Serbie. Avant de rejoindre sa commune d'adoption, Henri Rousseau avait épousé en 1907 Marie Franchis, une jeune fille née au hameau de Bois-Villotte à Saint-Martin-sur-Ouanne.
Mais était-il déjà écrit que leur fils Raoul, né le 21 avril 1911 à la Mothe aux Aulnais, soldat au 89e R.I., devait payer de sa vie l'invasion hitlérienne, le 12 juin 1940 à Beaumont-sur-Oise ?
Le 1er mars 1943, la commune de la Mothe aux Aulnais est officiellement rattachée à Charny.
La petite église Saint-Sulpice du XVIe siècle, aux dimensions très modestes ( longueur du vaisseau: 13,80 mètres; largeur générale: 7,20 mètres; hauteur de la voûte: 7,30 mètres) n'a laissé que des ruines aujourd'hui déblayées. N'en subsistent que la superbe pierre tombale de Pierre de Crèvecoeur et de son épouse Catherine de Villiers, visible aujourd'hui à l'église de Charny, ainsi que le très beau portail ogival du XIIIe siècle, installé à la fin des années 1940 en place et lieu du portail quelconque de la même église de Charny. Celle-ci a également recueilli dans son campanile lors de sa construction en 1948 la cloche ''orpheline'', aux dimensions modestes (diamètre: 60 centimètres)
Les inscriptions gravées dans le bronze indiquent, outre la date de fonderie (1543), que Caherine de Villiers et son fils en furent les parrain et marraine. Exactement rapportées, ce sont: KATHERINE SUIS NOMMEE PAR DAMOISELLE K DE VILLIERS DAME DES AULNAY Z PAR I DE CREVECEUR SON FILS LAN MIL VCXLIII (le tout sur deux lignes)(*)
Selon l'administration des Monuments Historiques, une statue en pierre peinte de ''la Vierge à l'enfant'' datant du XIVe siècle, haute de 78 centimètres et provenant de la Mothe aux Aulnaies, aurait aussi été attribuée à l'église de Charny.
(*) I DE CREVECEUR est Jacques de Crèvecoeur, fils de Pierre de Crèvecoeur, écuyer, seigneur de la Motte aux Aulnaies, chevalier, et de Catherine de Villiers-en-Brie.
Il fut lui-même seigneur de la Motte aux Aulnaies après son père et épousa Jeanne de Courcillon de Dangeau (Annales de la Société d'archéologie du Gâtinais)
Les soldats de la Mothe aux Aulnais médaillés de Sainte-Hélène
Nicolas CHAPUIS
Né le 1er septembre 1792 à Charny, décédé le 5 septembre 1872 aux Jarrys
à 81 ans, fils de Nicolas Chapuis et Anne Roussine, cultivateur aux Jarrys, marié à Jeanne Lebeau,
et en secondes noces à la Mothe aux Aulnais le 23 avril 1850 à Madeleine Léger (née à Saint-
Denis-sur-Ouanne le 6 décembre 1821 et † le 18 mars 1886 à Plénoise à 64 ans). Deux campagnes
en 2 ans et demi à compter du 24 février 1813, une blessure de guerre.
Jean MILLOT
Né à Cirfontaines (Haute-Marne) le 26 mars 1793, décédé à la Mothe aux
Aulnais le 17 mars 1885 à 91 ans, militaire retraité, fils des défunts Louis Millot et Marie-Jeanne
Pierret, marié à Adèle Julie Milliot (âgée de 76 ans à la mort de son époux). Déclaration de Jules
Edouard Millot, propriétaire à La Mothe aux Aulnais, fils du défunt. Quatre campagnes en 34 ans à
compter du 26 novembre 1812.
Claude VALETTE
Né à la Selle-sur-le-Bied (Loiret) le 4 mars 1791, décédé à 88 ans aux
Corciers à Charny où habitent son fils et son petit-fils cultivateurs le 28 novembre 1879,
propriétaire, fils des défunts Claude Valette († à la Mothe aux Aulnais) et Marie Demée († à la
Selle-sur-le-Bied), veuf de Véronique Avril († à la Mothe aux Aulnais le 5 janvier 1868 à 74 ans).
Habitant en 1872 à la Mothe aux Aulnais (recensement). Guerre d'Espagne pendant 4 ans à compter
du 1er avril 1811, deux blessures de guerre.
Les soldats de la Mothe aux Aulnais tombés en 1914-1918
CHAPUIS Paul Anselme
Cultivateur à Triguères (1908) puis à Courtenay, né le 21 avril 1883 aux Jarrys à la Mothe-aux-Aulnais, fils de Louis Alphonse Chapuis, cultivateur, et Joséphine Clémentine Gauthier, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais
Marié le 3 novembre 1908 à Triguères avec Lucie Pauline Moreau, née le 4 février 1887 à Triguères, fille de Étienne Henri Moreau, facteur, et Rosalie Plassard.
Sign. cheveux bruns, yeux marrons, taille 1,73 m. Engagé volontaire pour 3 ans le 20 octobre 1903 au 21e R.I.C.
Caporal au 21e R.I.C. (Infanterie coloniale) le 18 septembre 1914. Tué à l'ennemi le 3 février 1915 à Massiges (Marne)
Jugement du tribunal d'Orléans transcrit le 27 octobre 1917 à Courtenay, inscrit aux m.m. de Charny, Courtenay,
Triguères et sur la plaque commémorative de l'église de Triguères, titulaire d'une citation et de la Médaille militaire.
Note: Alice Joséphine Chapuis, soeur cadette de Paul Anselme, née le 4 mai 1886, a épousé le 2 avril 1907
à la Mothe aux Aulnais Prudent Emile Valentin Moreau, né le 11 mai 1881 à Melleroy, fils du scieur de long (avant d'avoir un emploi de facteur) Etienne Henri Moreau et Rosalie Plassard, son épouse. Prudent Emile Valentin Moreau, fut donc le beau-frère de Paul Anselme Chapuis ; sergent au 405e R.I., il est ''tué à l'ennemi'' le 28 septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Instituteur, il était en poste avant son incorporation à Pannecières (Loiret), d'où son inscription sur le monument aux morts de cette localité. Inscrit aussi sur la plaque commémorative de l'église de Triguères et plusieurs autres plaques ou Livres d'Or, titulaire de citations élogieuses, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec étoile de bronze. (photo visible sur sa fiche Mémorial Genweb)
GRUET Jean-Baptiste
Cultivateur à la Mothe-aux-Aulnais, né le 5 mai 1890 à la Grande Vacherie à Saint-Denis-sur-Ouanne, fils de Jean-Baptiste Gruet, fermier, et Pauline Humbert, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais.
Sign. cheveux roux, yeux ''jaunes'', front bombé, visage plein, taille 1,73 m.
Cuirassier au 1er R.C. (1911), réformé temporaire pour pleurésie (1912), puis soldat au 37e R.I. Mort le 9 juillet 1916 à l'ambulance 8/20 à Morcourt (Somme) des suites de blessures de guerre.
Acte transcrit le 10 septembre 1917 à la Mothe-aux-Aulnais, inscrit au m.m. de Charny et sur le livre d'Or de la Mothe-aux-Aulnais (2 noms)
Inhumé à la nécropole nationale ''Les Buttes'' à Marcelcave (Somme) - tombe 654 bis
JUBLOT Edmond Léon
Né le 11 avril 1894 au village de la Mothe aux Aulnais, fils de Henri Alexis Jublot, cultivateur, et Julie Célina Raoult. Cultivateur domicilié chez ses père et mère à Dicy en 1914, lors de son recrutement.
Sign. cheveux noirs, yeux châtains, taille 1,62 m.
Chasseur au 17e Bataillon de Chasseurs Alpins. Mort le 7 juin 1915 à l'hôpital mixte de Rambouillet (Seine-et-Oise) des suites d'une blessure de guerre par balles contractée le 10 mai 1915 à Lorette.
Extrait du registre des décès transmis le 9 juin 1915 à Dicy (Yonne). Inscrit au monument aux morts. de Dicy
LECLERC Albert Louis Henri
Né le 24 juin 1889 aux Jarrys à la Mothe aux Aulnais, fils de Désiré Louis Leclerc, cultivateur et Aline Marie Cachon, domiciliés à Chêne-Arnoult en 1909 ; leur fils se déclare cultivateur résidant à Melleroy (Loiret)
Sign. cheveux châtains, yeux châtains, taille 1,73 m.
Service au 6e Régiment d'Artillerie à Pied, rappelé en 1914, devient le 1er novembre 1915 second canonnier au 107e R.A.L. (Régiment d'Artillerie Lourde). Mort le 6 mars 1919 des suites de maladie contractée en service à l'hôpital complémentaire n°30 à Epernay (Marne)
Extrait du registre des décès adressé le 9 mars 1919 à Melleroy (Loiret).Inscrit au m.m. de Melleroy
ROUSSEAU Henri Pierre (ou Henry)
Cultivateur à la Mothe-aux-Aulnais, né le 10 avril 1880 à Villefranche-Saint-Phal, fils de Pierre Alphonse
Rousseau, jardinier, et Eugénie Laubry, domiciliés à la Mothe-aux-Aulnais
Marié le 30 avril 1907 à Saint-Martin-sur-Ouanne avec Marie Franchis, née le 7 décembre 1887 au hameau de Bois-Villotte, décédée le 26 mars 1979 à Saint-Martin, fille de Germain Franchis, cultivateur, et Appoline
Rameau.
Sign. cheveux châtains, yeux noirs, visage ovale, taille 1,68 m.
Service au 1er R.égiment de Dragons( 1901), rappelé en 1914, canonnier servant au 145e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile, embarque pour l'Orient le 1er décembre 1917. Mort des suites de blessures de guerre le 17 janvier 1919 à l'ambulance 3/57 à Vélès (Serbie). Médailles interalliée et commémorative française de la Grande guerre.
Acte transcrit le 25 octobre 1920 à la Mothe-aux-Aulnais, inscrit au m.m. de Charny et sur le Livre d'or de la Mothe-aux-Aulnais.
Un soldat de la Mothe aux Aulnais mort en 1940
ROUSSEAU Raoul Pierre
Né le 21 avril 1911 à La Mothe-aux-Aulnais, fils de Henri Pierre Rousseau et Marie Franchis, cultivateur à la Mothe aux Aulnais
Soldat au 89e R.I., mort au combat le 12 juin 1940 à Beaumont-sur-Oise, à la défense du passage de l'Oise (Val d'Oise, ex Seine-et-Oise)
Inscrit au monument aux morts de Charny et sur la stèle commémorative du 89e R.I. à Beaumont-sur-Oise :
''A la mémoire de nos morts tombés à Beaumont-sur-Oise les 10, 11 et 12 juin 1940''
Note : Raoul Pierre Rousseau était le fils de Henri Pierre Rousseau, mort en Serbie le 17 janvier 1919,
victime de la précédente guerre.