PETITES HISTOIRES DE CHÊNE-ARNOULT
Extrait du livre de Jérôme DESCHAMPS - FOIE DE MORUE ET CAFÉ AU LAIT - 2013
Il y évoque quelques figures de Chêne-Arnoult
Ses parents habitaient le Château de Chêne-Arnoult
Il y évoque quelques figures de Chêne-Arnoult
Ses parents habitaient le Château de Chêne-Arnoult
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1910
Un peu de repos dans notre balade autour des communes de Charny Orée de Puisaye en s’asseyant tranquillement devant la mairie de Chène-Arnoult en 1910.
A cette époque le maire est Nicolas Eugène CHAPUIS et les Quersusarnuliens et les Quersusarnuliennes sont au nombre de 275.
Le troisième dimanche de mai et le huit décembre c’est jours de fêtes patronales et c’est l’occasion d’aller boire une chopine ou une fillette.
Deux cafés celui d' Alexandre Léon BORNAT ou celui d'Édouard, René, Alexandre RABILLON.
Citons nos agriculteurs qui ont travaillé dur les terres de Chêne-Arnoult et commençons avec Cyrille GATHELLIER, Albert Alexandre GROGNET, François POMPON et Abel, Alcide TRIPOT.
Un problème de fer sur un cheval Léon MARTIN le maréchal-ferrant était toujours présent à sa forge. Pour une paire de sabots neufs il fallait aller au lieu-dit les Mouillères et taper à la porte de René, Henry DIVERLY le sabotier. Son fils, René, Albert était ouvrier sabotier.
Un tonneau qui fui direction le tonnelier Alexandre Léon BORNAT, qui est également épicier.
A noter que le pressoir était l’affaire de Pierre MILLOT et que le château était la propriété d'une veuve Mme Marie Louise, Marguerite, Sara, PIGNON - Née DIDIER
Un petit fait divers arrivé en 1909 pour les amateurs de la petite histoire de nos communes.
M. Léon MOURRIER, était venu à bicyclette pour travailler à la ferme de La Fontaine (Chêne-Arnoult), gérée par Louis Baron.
Son travail terminé, Léon MOURRIER rentra à Fontenouilles et s’aperçut de la disparition de la plaque de contrôle de sa bicyclette. Ses soupçons se portèrent trés rapidement sur les époux BARON.
Après une petite enquête chez le débitant de plaques et ne trouvant aucun achat de plaque au nom de Baron, madame Baron avoua le larcin, en ajoutant que son mari ignorait cette indélicatesse.
Aujourd’hui, cette petite histoire nous fait rire, mais il faut savoir que dès 1893 tous possesseurs de vélocipèdes étaient redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque vélocipède et 6 francs à partir de 1898, un quart du produit de cette taxe était attribué aux communes.
En 1900, les plaques étaient valables 4 ans et les propriétaires devaient faire graver sur leur plaque, leur nom, prénoms et adresse.
En 1907, le prix sera revu à la baise pour arriver à 3 francs. De 1907 à 1921, il y aura chaque année une émission d’une plaque d’un modèle différent.
Pour vous rendre compte ce que représentait 3 francs en 1907, à cette époque un pain de 4 livres coûtait 0,80 franc. Il faudra attendre l’année 1958, pour que cette taxe (impôt) sur les vélocipèdes soit définitivement abandonné.
Aujourd’hui, ces plaques de Vélo sont recherchées et collectionnées par les Placocyclephiles.
Pascal CROSNIER - www.cpa-bastille91.com
A cette époque le maire est Nicolas Eugène CHAPUIS et les Quersusarnuliens et les Quersusarnuliennes sont au nombre de 275.
Le troisième dimanche de mai et le huit décembre c’est jours de fêtes patronales et c’est l’occasion d’aller boire une chopine ou une fillette.
Deux cafés celui d' Alexandre Léon BORNAT ou celui d'Édouard, René, Alexandre RABILLON.
Citons nos agriculteurs qui ont travaillé dur les terres de Chêne-Arnoult et commençons avec Cyrille GATHELLIER, Albert Alexandre GROGNET, François POMPON et Abel, Alcide TRIPOT.
Un problème de fer sur un cheval Léon MARTIN le maréchal-ferrant était toujours présent à sa forge. Pour une paire de sabots neufs il fallait aller au lieu-dit les Mouillères et taper à la porte de René, Henry DIVERLY le sabotier. Son fils, René, Albert était ouvrier sabotier.
Un tonneau qui fui direction le tonnelier Alexandre Léon BORNAT, qui est également épicier.
A noter que le pressoir était l’affaire de Pierre MILLOT et que le château était la propriété d'une veuve Mme Marie Louise, Marguerite, Sara, PIGNON - Née DIDIER
Un petit fait divers arrivé en 1909 pour les amateurs de la petite histoire de nos communes.
M. Léon MOURRIER, était venu à bicyclette pour travailler à la ferme de La Fontaine (Chêne-Arnoult), gérée par Louis Baron.
Son travail terminé, Léon MOURRIER rentra à Fontenouilles et s’aperçut de la disparition de la plaque de contrôle de sa bicyclette. Ses soupçons se portèrent trés rapidement sur les époux BARON.
Après une petite enquête chez le débitant de plaques et ne trouvant aucun achat de plaque au nom de Baron, madame Baron avoua le larcin, en ajoutant que son mari ignorait cette indélicatesse.
Aujourd’hui, cette petite histoire nous fait rire, mais il faut savoir que dès 1893 tous possesseurs de vélocipèdes étaient redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque vélocipède et 6 francs à partir de 1898, un quart du produit de cette taxe était attribué aux communes.
En 1900, les plaques étaient valables 4 ans et les propriétaires devaient faire graver sur leur plaque, leur nom, prénoms et adresse.
En 1907, le prix sera revu à la baise pour arriver à 3 francs. De 1907 à 1921, il y aura chaque année une émission d’une plaque d’un modèle différent.
Pour vous rendre compte ce que représentait 3 francs en 1907, à cette époque un pain de 4 livres coûtait 0,80 franc. Il faudra attendre l’année 1958, pour que cette taxe (impôt) sur les vélocipèdes soit définitivement abandonné.
Aujourd’hui, ces plaques de Vélo sont recherchées et collectionnées par les Placocyclephiles.
Pascal CROSNIER - www.cpa-bastille91.com
Pascal CROSNIER a édité en 2023 le livre : Charny, c'était comment avant ?
Cartes postales et anecdotes, une plongée dans le Charny d'antan
En vente à la maison de la presse de Charny
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En vente à la maison de la presse de Charny
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Septembre 1854
A Chêne-Arnoult, le ''Mariage pour tous'' avant l'heure ou l'affaire Desvaux-Dumand
Article du Journal de Joigny, repris dans les mêmes termes par le Moniteur des tribunaux civils,
administratifs, criminels, de commerce.... du 25 septembre 1854 (page 7) et par le Journal des débats
politiques et littéraires du 16 septembre 1854
JOIGNY. - Le Journal de Joigny rapporte le singulier fait qui suit et que lui transmet un correspondant :
« En 1811, la nommée Françoise Desvaux, originaire de Fleury, quitta cette commune et vint se fixer
à Chêne-Arnoult. Mais avant d'arriver dans cette nouvelle résidence, Françoise avait pris des habits d'homme
et se fit dès son installation, connaître sous le nom masculin de François Desvaux. Elle poussa même le désir
de faire illusion jusqu'à vouloir prendre femme, et, le 30 juin 1850, M. M.... notaire à Prunoy, reçut un contrat
de mariage où François Desvaux, futur conjoint, paraît dans tous les honneurs de l'emploi.
On n'a pu vérifier si M. le maire avait donné la sanction à cette union !
«Toutefois, les deux époux ont vécu dans la plus parfaite harmonie jusqu'au 22 août 1854, où mourut
François ou Françoise Desvaux, qui laissa sa veuve pour légataire universelle aux termes d'un testament
notarié. Mais voici que les collatéraux de la défunte interviennent, soutiennent la caducité du testament par le
motif qu'il n'y a pas de veuve.
« Les Tribunaux vont avoir, dit-on, à statuer sur cette curieuse affaire. »
(Ariégeois)
Notes :
Une incertitude demeure quant à l'identité de ''François Desvaux''. Il pouvait en effet s'agir de Marie
Catherine, née et baptisée à Fleury-la-Vallée le 17 octobre 1777, ou d'une soeur cadette, Marie Jeanne
Catherine, née et baptisée dans la même paroisse le 25 novembre 1780. Toutes deux, prénommées Catherine,
sont filles de Jacques DESVAUX laboureur, et de Marie Félicité Reine BIDET, mariés le 5 février 1774 à Fleury
la Vallée. La première aurait été âgée de 34 ans et demi lors de l'établissement du contrat de mariage le 30
juin 1812 et la seconde, sa soeur, de 31 ans et demi.
Cependant, l'acte de décès établi le 22 août 1854 à Chêne-Arnoult tend, par l'âge déclaré de la défunte, à conforter la deuxième possibilité
administratifs, criminels, de commerce.... du 25 septembre 1854 (page 7) et par le Journal des débats
politiques et littéraires du 16 septembre 1854
JOIGNY. - Le Journal de Joigny rapporte le singulier fait qui suit et que lui transmet un correspondant :
« En 1811, la nommée Françoise Desvaux, originaire de Fleury, quitta cette commune et vint se fixer
à Chêne-Arnoult. Mais avant d'arriver dans cette nouvelle résidence, Françoise avait pris des habits d'homme
et se fit dès son installation, connaître sous le nom masculin de François Desvaux. Elle poussa même le désir
de faire illusion jusqu'à vouloir prendre femme, et, le 30 juin 1850, M. M.... notaire à Prunoy, reçut un contrat
de mariage où François Desvaux, futur conjoint, paraît dans tous les honneurs de l'emploi.
On n'a pu vérifier si M. le maire avait donné la sanction à cette union !
«Toutefois, les deux époux ont vécu dans la plus parfaite harmonie jusqu'au 22 août 1854, où mourut
François ou Françoise Desvaux, qui laissa sa veuve pour légataire universelle aux termes d'un testament
notarié. Mais voici que les collatéraux de la défunte interviennent, soutiennent la caducité du testament par le
motif qu'il n'y a pas de veuve.
« Les Tribunaux vont avoir, dit-on, à statuer sur cette curieuse affaire. »
(Ariégeois)
Notes :
Une incertitude demeure quant à l'identité de ''François Desvaux''. Il pouvait en effet s'agir de Marie
Catherine, née et baptisée à Fleury-la-Vallée le 17 octobre 1777, ou d'une soeur cadette, Marie Jeanne
Catherine, née et baptisée dans la même paroisse le 25 novembre 1780. Toutes deux, prénommées Catherine,
sont filles de Jacques DESVAUX laboureur, et de Marie Félicité Reine BIDET, mariés le 5 février 1774 à Fleury
la Vallée. La première aurait été âgée de 34 ans et demi lors de l'établissement du contrat de mariage le 30
juin 1812 et la seconde, sa soeur, de 31 ans et demi.
Cependant, l'acte de décès établi le 22 août 1854 à Chêne-Arnoult tend, par l'âge déclaré de la défunte, à conforter la deuxième possibilité
L'an 1854, le 22 août à 6 heures du soir, devant nous ROSSE Edmé Gaspard, maire, officier de l'état-civil
de la commune de Chêne-Arnoult, canton de Charny, département de l'Yonne, sont comparus MARTIN Pierre,
âgé de 58 ans, manoeuvre demeurant aux Petits Moreaux, commune de Chêne-Arnoult, et PERRÉ Louis Charles, âgé de 64 ans, aussi manoeuvre demeurant aux Drus *, commune de Montcorbon, lesquels nous ont déclaré que ce jourd'hui à 9 heures du matin, est décédée en sa demeure sise aux Petits Moreaux, commune de Chêne-Arnoult, DESVAUX Marie Anne Catherine, âgée de 74 ans, actuellement sans profession, née à Fleury, fille des défunts DESVAUX Jean Jacques et BIDET Reine Félicité, de quoi nous avons constaté …..
(*il s'agit plus exactement du hameau des Dreux)
Françoise Dumand est née le 28 mars 1782 à Dicy, fille de Henry DUMAND vigneron (1744- 1804), et de Françoise Praguier (1753-1807), sa seconde épouse.
Elle est décédée aussi à 74 ans le 4 mai 1856 à son domicile des Dreux à Montcorbon, où elle s'était probablement installée après le décès de son ''conjoint'', auprès de membres de sa famille résidant dans le même hameau des Dreux.
Notons que pour l'état-civil de Montcorbon, la défunte était célibataire, mais que l'un des déclarants du décès, son beau-frère Charles PERRET, avait deux ans plus tôt déclaré à Chêne-Arnoult le décès de son ''conjoint''!
En 1851, le couple avait été recensé aux ''Petits Moreaux'' à Chêne-Arnoult. ''François'' DESVAUX, âgé de 70 ans, figure sur les tableaux de recensement comme ''homme marié'' chef de ménage considéré ''indigent''.
Françoise DUMAND, âgée de 69 ans, ''femme mariée'', est recensée en tant que ''femme DESVAUX''
de la commune de Chêne-Arnoult, canton de Charny, département de l'Yonne, sont comparus MARTIN Pierre,
âgé de 58 ans, manoeuvre demeurant aux Petits Moreaux, commune de Chêne-Arnoult, et PERRÉ Louis Charles, âgé de 64 ans, aussi manoeuvre demeurant aux Drus *, commune de Montcorbon, lesquels nous ont déclaré que ce jourd'hui à 9 heures du matin, est décédée en sa demeure sise aux Petits Moreaux, commune de Chêne-Arnoult, DESVAUX Marie Anne Catherine, âgée de 74 ans, actuellement sans profession, née à Fleury, fille des défunts DESVAUX Jean Jacques et BIDET Reine Félicité, de quoi nous avons constaté …..
(*il s'agit plus exactement du hameau des Dreux)
Françoise Dumand est née le 28 mars 1782 à Dicy, fille de Henry DUMAND vigneron (1744- 1804), et de Françoise Praguier (1753-1807), sa seconde épouse.
Elle est décédée aussi à 74 ans le 4 mai 1856 à son domicile des Dreux à Montcorbon, où elle s'était probablement installée après le décès de son ''conjoint'', auprès de membres de sa famille résidant dans le même hameau des Dreux.
Notons que pour l'état-civil de Montcorbon, la défunte était célibataire, mais que l'un des déclarants du décès, son beau-frère Charles PERRET, avait deux ans plus tôt déclaré à Chêne-Arnoult le décès de son ''conjoint''!
En 1851, le couple avait été recensé aux ''Petits Moreaux'' à Chêne-Arnoult. ''François'' DESVAUX, âgé de 70 ans, figure sur les tableaux de recensement comme ''homme marié'' chef de ménage considéré ''indigent''.
Françoise DUMAND, âgée de 69 ans, ''femme mariée'', est recensée en tant que ''femme DESVAUX''
L'auteur de l'article du 4 octobre 2014 de ''L'Yonne Républicaine'' affirme que le notaire
Louis François VIEILLE avait élu domicile à Fontenouilles. C'est fort improbable, même si de toute évidence,
de solides attaches le liaient à cette petite commune, sise dans le tout nouveau département du Loiret, puisqu'il s'y est marié le 26 juin 1793.
Fontenouilles lui avait en effet donné une épouse, en la personne de Catherine Joséphine David de Conflans qui était l'une des filles du dernier seigneur de Truchien. Cette union lui avait apporté la ferme des Morins qui s'était ajoutée à la propriété de Richebois acquise par lui-même, mais rien n'indique qu'il ait résidé dans l'une ou
l'autre.
C'est à Charny qu'il perdit deux de ses quatre enfants et sa jeune épouse en quelques jours de l'an 1803, puis sa soeur aînée Geneviève en 1808, et c'est à Charny que lui-même décéda le 10 décembre 1837 à 77 ans.
Aujourd'hui, une rue de Charny porte son nom.
Serge Moreau
Louis François VIEILLE avait élu domicile à Fontenouilles. C'est fort improbable, même si de toute évidence,
de solides attaches le liaient à cette petite commune, sise dans le tout nouveau département du Loiret, puisqu'il s'y est marié le 26 juin 1793.
Fontenouilles lui avait en effet donné une épouse, en la personne de Catherine Joséphine David de Conflans qui était l'une des filles du dernier seigneur de Truchien. Cette union lui avait apporté la ferme des Morins qui s'était ajoutée à la propriété de Richebois acquise par lui-même, mais rien n'indique qu'il ait résidé dans l'une ou
l'autre.
C'est à Charny qu'il perdit deux de ses quatre enfants et sa jeune épouse en quelques jours de l'an 1803, puis sa soeur aînée Geneviève en 1808, et c'est à Charny que lui-même décéda le 10 décembre 1837 à 77 ans.
Aujourd'hui, une rue de Charny porte son nom.
Serge Moreau