L'église
Texte rédigé d'après l'étude de Paul Gache intitulée:
''Modeste aperçu sur Chêne-Arnoult''
(Rédaction : Serge Moreau - 2013)
LA PAROISSE
Comme nous l'avons vu, s'il est certain que l'église de Chêne-Arnoult existe depuis 1285, elle était
continûment appelée chapelle jusqu'en 1510, date à laquelle le Terrier de Douchy mentionne ''le pré de la
chapelle de Chêne-Arnoult, en prairie de Corcinelay'' (vieille dotation des Courtguilleret à leur paroisse).
Cependant, le Pouillé de Sens mentionne le même édifice à la fois comme église de Chêne-Arnoult sous le
patronage de la Très Sainte Vierge à la collation de l'Archevêque et comme ''chapelle à la collation de
l'Archevêque'', sans remarquer qu'il s'agit du même lieu de culte.
Ce faisant, il commet partiellement une erreur. On connaît en effet les curés de Chêne-Arnoult à la fin de l'Ancien Régime: Martial (1764-1772),
Antin (1772-1776) et Guichard (1776-1789).
Or, à l'occasion de ces nominations pour lesquels le patronage de la Très Sainte Vierge est confirmé, il est bien précisé que les curés sont nommés par le prieur de Joigny.
Nous ignorons depuis quand, mais nous savons que l'Archevêque n'a pas toujours été le collateur de la cure
de Chêne-Arnoult.
Remontons maintenant au milieu du XIVe siècle. A la veille de l'épidémie de la peste noire de 1349,
Chêne-Arnoult n'est pas mentionné comme paroisse dans l'index décanal mais est au contraire citée la
chapelle de Chêne-Arnoult pour un revenu de vingt livres.
Rien n'est indiqué au sujet du patronage; il est
avéré que la Très Sainte Vierge ne patronne que rarement une fondation primitive, mais fréquemment les
fondations du XIIIe siècle, ce qui semble confirmer l'existence de l'initiative des Courtguilleret que nous
avons évoquée.
Quelques années après les ravages de la peste, durant l'hiver 1358-1359, la région fut victime de
l'invasion des soudards anglo-navarrais de Robert Knowles (Robin Canolle, disait-on à l'époque).
Si plusieurs villages au sud de Chêne-Arnoult et Dicy, tout proche, furent ravagés, si tous les paroissiens de la
Mothe-aux-Aulnaies durent se réfugier à l'abri des murs de Charny, Chêne-Arnoult n'a pas été touché
directement par cette première phase de la guerre de Cent ans.
Nous en avons l'assurance par les mentions portées dans leurs registres de comptes par les doyens de Ferrières en 1369-1370.
En 1371, la cure d'Alnetis (La Mothe-aux-Aulnaies), ''étant vacante depuis longtemps'' (sans doute depuis l'hiver 1358-1359) et ne donnant ''rien'' au doyen, celui-ci la plaça sous l'administration du ''curé de Chêne-Arnoult''. Dès lors, la contradiction se dessine nettement avec cette paroisse de Chêne-Arnoult, qui n'aurait disposé que d'une chapelle, mais dont le desservant avait manifestement le rang de curé puisqu'on lui confia l'administration de la cure voisine dans le but, bien sûr, de rétablir le cours normal des choses.
Faut-il préciser qu'à l'époque le curé avait aussi un rôle administratif, avec des pouvoirs précis qui dépassaient la fonction traditionnelle d'un prêtre?
En 1393, de la même manière, ce fut la cure de Fontenellis (Fontenouilles) qui passa sous
l'administration du ''curé de Chêne-Arnoult''. On voit donc que c'est depuis les îlots préservés comme Chêne-
Arnoult, malgré la dépopulation et la misère engendrées par l'épidémie de peste, qu'on a tenté de réanimer les
villages anéantis par l'invasion de Knowles. En 1404, l'intronisation d'un nouveau curé à Chêne-Arnoult
indiquait que la vie paroissiale suivait son cours normal, ce que ne démentit pas le compte décanal de 1406.
Et pourtant, dans son index complet des paroisses de 1407, le doyen de Ferrières n'y fit même pas figurer
Chêne-Arnoult; comprenne qui pourra.
En 1410, le doyen de Ferrières indiqua qu'il n'avait reçu aucune recette décanale de Chêne-Arnoult
parce que ''Jehan de Corquilleroy doit 80 bichets (mesure de grains) du temporel du dit lieu -bichets à la
mesure de Charny-'' et en conséquence, Chêne-Arnoult ''ne paie rien'' au doyen.
Cette retenue des dîmes par le seigneur local n'était pas un signe de vacance; d'ailleurs, le compte de 1414 indiquait que la cure était normalement pourvue.
La guerre franco-anglaise reprit à proximité en 1418 et peu après le 1er septembre 1421, Chêne- Arnoult devait connaître les jours les plus noirs de son histoire. C'est ensuite le flou le plus total.
Si aucune vacance n'a été déclarée par les doyens de Ferrières, c'est peut-être parce qu'ils considéraient Chêne-Arnoult comme une chapelle et qu'ils n'avaient rien à en dire, qu'elle fût desservie ou non. Mais par ailleurs, l'index sûrement complet de 1464 pour ''la petite demande'', une des taxes à payer au doyen, montre que Chêne- Arnoult ne payait rien.
En déduction, l'absence de contribution paroissiale n'était pas due au statut de l'édifice religieux, mais à la désertification de la paroisse, devenue ''res nullius'' (sans valeur) à la suite du terrible raid de Henry V de Lancastre.
La confirmation en fut apportée par des faits survenus beaucoup plus tard.
Ce n'est qu'en 1487, soit soixante-six ans après les destructions de 1421, que Chêne-Arnoult retrouvait un desservant, en la personne de Jehan Samyon, originaire de la région châtillonnaise.
En 1490, était mentionné le décès de Guillaume Henry, de Chêne-Arnoult; ce nom donne à penser qu'une partie au moins de la population nouvelle était venue de Fontenouilles.
La même année, le doyen visitant les cures passait à Chêne-Arnoult le mercredi après Quasimodo et faisait état ''d'utragi prope al tare'' (outrages près de l'autel), ce qui, dans le langage du temps, désigne des dommages à réparer. Cet épisode montre que l'édifice paroissial était bien le même que celui qui rassemblait les fidèles avant des événements de 1421.
Le curé Jehan Samyon décéda en 1492. Le doyen indiqua qu'il laissait son lit, deux capetiques (?),
deux auriculaires, un bréviaire, mais pas d'oblations, compte tenu de sa grande pauvreté et de celle de son
frère Gilles. Pourtant, les conditions de vie étaient à nouveau assez bonnes, mais la trop faible population de
la paroisse ne pouvait assurer un revenu suffisant à son curé.
Observons toutefois qu'une génération seulement après Gutenberg, le curé de Chêne-Arnoult possédait déjà un bréviaire imprimé.
En 1493, pour remplacer le curé défunt, furent successivement intronisés curés de Chêne-Arnoult,
Jehan Malerbe, qui résigna quelques mois après, et Maturin Gréseau.
L'intronisation d'un curé se traduisait habituellement par le versement d'une petite somme au doyen que celui-ci consignait dans ses registres.
Mais en la circonstance, le doyen constatait qu'il ''n'a rien touché de ces deux intronisations car Malerbe et
Gréseau sont serviteurs, domestiques et commensaux de l'Archevêque'' Tristan de Salazar.
Il faut comprendre que c'étaient des prêtres familiers de l'Archevêque car ils avaient des offices dans sa Maison.
C'était en effet un motif d'exemption de paiement de la taxe usuelle, ces familiers étant souvent supérieurs en
grade au doyen.
Ce petit détail a son importance concernant l'avenir de la ''chapelle'' de Chêne-Arnoult.
Tristan de Salazar, qui fit construire l'Hôtel de Sens à Paris, était un grand bâtisseur avec ses artistes,
charpentiers, maçons et sculpteurs. Quand il faisait reconstruire une église, il nommait à la cure du lieu un
des prêtres de sa nombreuse famille ou l'un de ses commensaux afin de garder le contrôle des travaux et
s'assurer de la conduite des ouvriers qui créaient parfois des troubles autour du chantier. La restauration de
la ''chapelle'' de Chêne-Arnoult a donc été effectuée ou du moins commencée sous la brève direction de ces
deux curés en 1493-1494. Par ces procédés de restauration, l'Archevêque élevait implicitement l'édifice
paroissial au rang d'église et fit ainsi disparaître le qualificatif de ''chapelle'' fréquemment utilisé jusque-là.
Aussi, peut-on résumer ainsi l'histoire de l'édifice paroissial de Chêne-Arnoult jusqu'au début du
XVIe siècle:
- disparition pour une raison inconnue, au début du XIIIe siècle ou même un peu avant, d'une
première église à l'emplacement du cimetière actuel.
- construction d'une chapelle de remplacement par les Courtguilleret.
- rôle quasi-paroissial sans le titre d'église de cette chapelle jusqu'en 1359.
- rôle accru de cette chapelle de 1359 à 1393 en raison des malheurs ayant affecté les alentours; elle
était manifestement dotée de véritables curés jusqu'à la catastrophe fatale de 1421.
- extinction de toute vie paroissiale à Chêne-Arnoult de 1421 à 1487.
- réanimation de la vie religieuse en 1487, restauration en 1493-1494 de la chapelle avec élévation de
facto au rang d'église. Manifestement, à cette époque, la collation était faite par l'Archevêque.
Mais bientôt , en cette fin du XVe siècle, la source d'informations en provenance du doyenné allait
se tarir. En 1494, Maturin Gréseau, ayant renoncé à sa charge, laissa la cure à Jacques Guibert qui resta en
poste au moins jusqu'en 1514, ou même 1522 peut-être. Il fut donc le premier curé de plein exercice de
Chêne-Arnoult, disposant d'une église reconnue comme telle par les autorités ecclésiastiques.
En 1500, il établit l'acte de décès d'un paroissien aisé de Chêne-Arnoult, Bérard Fafe, tandis que son vicaire (ou
marguillier) Guillaume Cholin, d'une famille châtillonnaise, se faisait remarquer en exerçant des poursuites
contre un habitant de La Selle-sur-le-Bied.
En 1523, le curé Barthélémy Micher, après avoir échangé sa cure avec son prédécesseur, arrivait à Chêne-Arnoult.
Allait alors commencer une période d'instabilité religieuse avec l'arrivée au château des Le Fort
protestants et de leurs alliés familiaux Jaucourt et La Chapelle, partisans d'un huguenotisme intransigeant,
voire agressif.
On peut tenir pour certain que l'église fut fermée au culte catholique exclusif de 1562 à 1594,
peut-être même utilisée comme temple ou contrainte au ''simultaneum'' (usage pour deux cultes) dans la
période la moins agitée (1563-1567).
Par la dernière mention de ses comptes, le doyen de Ferrières constatait que depuis 1571 au moins, la paroisse de Chêne-Arnoult ne produisait ''aucun fruit'' (il faut bien sûr comprendre: redevance au profit du doyenné).
La fin de cette ère a été confirmée par une enquête sur les francs-fiefs de 1595: le 12 avril, les deux
marguilliers, Pierre Callot et Nicolas Jourdain répondaient négativement au sujet des biens d'Eglise.
Rien ne permet de penser que l'église a subi des dégradations autres que superficielles.
Si la population commune n'avait pas abandonné sa foi catholique, les seigneurs locaux mirent quelque temps à revenir à leur ancienne religion.
Cependant, en août 1629, la paroisse qui avait en propriété 50 arpents de taillis pouvait bénéficier
des soins de Daniel Bourguignon, conseiller et maître des requêtes de la reine-mère Marie de Médicis.
Descendant de la famille installée à la ferme de la Fontaine deux siècles et demi plus tôt, il était aussi
seigneur de la Petite Gruerie (séparée depuis longtemps déjà du château de Chêne-Arnoult puisqu'on
retrouve la trace d'un Simon Levesque, procureur du roi à Montargis et seigneur de la Gruerie dans les
années 1541-1545).
Sont des indications incontestables du revirement vers la religion catholique des seigneurs de Chêne-
Arnoult les deux plaques tombales apposées dans l'église avec les textes que nous rapportons:
''Ci gist, dame Magdeleine de Vièvre, en son vivant femme en premières noces de messire Vrin Le
Fort, en son vivant chevalier, seigneur du Chesne-Arnoult, La Motte des Prez (à Dicy), Les Vicomtières (à
Montcorbon), Chesnevane (à Châteaurenard), et en deuxièmes noces de messire Anthoine de Nevinault,
chevalier, seigneur de La Durantière et seigneur chastelain de Sainct Maurice sur l'Averon, Melleroy,
Fontenilles (Fontenouilles), La Chapelle (sur Aveyron) et Lenfernat en partie (sur La Chapelle-sur-
Aveyron) et des fiefs de Bloise et de Buyon Boulard et des Essèches, l'un des cens gentilshommes de la
Maison du Roy, laquelle desseda le lundi 8e d'octobre1640. Priez Dieu pour son âme!''
Donc, Magdeleine de Vièvre, veuve en premières noces d'un seigneur protestant de Chêne-Arnoult, eut une sépulture catholique.
Cette plaque brisée par la foudre le 7 juin 1899 est visible à l'église.
La seconde épitaphe est ainsi rédigée:
''Passant qui voit en or ce beau marbre gravé et d'un zèle pieux dans ce temple (église) élevé,
apprends qu'il est posé pour l'immortelle gloire d'Abigaïl Le Fort, d'éternelle mémoire, qui laisse cette
marque à la postérité de sa dévocion et de sa piété, cet honneur de son sang. Cette illustre personne eut
pour aïeul René (Le Fort), gouverneur de Bayonne, seigneur du Chesne-Arnol, qui, dans ce noble emploi, ne
fut pas moins ardent que fidèle à son Roy; elle qui, dont la vertu si vivement éclate, prit jadis pour époux le
seigneur de Vilate ( près de Vailly-sur-Sauldre), et ce cher souvenir la touche tellement qu'il l'accompagnera
jusque au monument (funéraire). Cependant, cette noble et vertueuse dame, autant pour son salut que celui
de son âme, a fondé pour jamais (à jamais) dedans ce sacré lieu une messe au Sacré nom de la Mère de Dieu
qui se doibt célébrer en une heure certaine à chasque samedy de chascune sepmeine (semaine). Chrestien
qui vois l'effect d'un coeur dévotieux, d'une sainte prière accompagne ses voeux et conjure le ciel pour ce
pieux office, qu'il luy soit à jamais favorable et propice. 1646'' (avec ses armes).
Cette deuxième inscription, cette fois, est celle d'une Le Fort, née huguenote du mariage de Vrain Le
Fort et Madeleine de Vièvres (première plaque), d'où ce prénom biblique d'Abigaïl, célébrée en vers car elle
s'était convertie avant de créer cette fondation.
Remarquons la ''prudence'' qui a conduit à ne citer dans l'ascendance de la défunte que le dernier des Le Fort qui mourut catholique, son aïeul René Le Fort.
Reste l'énigme de la collation de la cure de Chêne-Arnoult par le Prieur de Joigny au XVIIIe siècle,
que nous avions entrevue précédemment, à propos de la nomination des curés de Chêne-Arnoult.
Le Prieuré Notre-Dame de Joigny avait remplacé une très ancienne Chapelle Saint-Georges.
Fondé en 1080 par Geoffroy, comte de Joigny, il relevait des Clunisiens de La Charité-sur-Loire, comme le Prieuré Saint- Sébastien de Dicy.
Y avait-il une liaison ancienne entre le Prieuré de Joigny et la paroisse de Chêne-Arnoult
justifiant que le Prieur de Joigny fît encore cette collation (peut-être une fois sur deux, comme cela arrivait
parfois) en cette fin du XVIIIe siècle?
S'agissait-il initialement d'une collation à l'ancienne église, celle du cimetière, ou bien à la chapelle des Courtguilleret, qui, pour ce motif, aurait été placée sous le patronage de la Très Sainte Vierge (comme le prieuré de Joigny) ?
Nous observons d'ailleurs qu'un seigneur de Chêne- Arnoult se trouvait parmi les fondateurs de l'abbaye des Echarlis , à Villefranche, et que très tôt (un arbitrage du 2 février 1177 en fait foi), des rapports parfois agités se nouèrent entre le Prieuré de Joigny et l'abbaye.
Or, les Echarlis possédèrent longtemps quelques biens à Chêne-Arnoult. En 1545, Jean Henry, de la famille
déjà citée, et d'autres tenanciers reconnaissaient devoir annuellement pour une masure (non désignée) et
quarante arpents de terre, 5 setiers de froment à l'abbaye des Echarlis.
Des document prouvent la reconduction de ce cens en 1644, puis en 1680.
Ces biens seraient-ils ensuite échus au prieuré jovinien, comme sans doute ceux de Saint-Sébastien de Dicy? C'est une autre piste qui apporterait peut-être des réponses, quant aux liens restés inexpliqués entre le Prieuré de Joigny et la paroisse de Chêne-Arnoult.
Comme nous l'avons vu, s'il est certain que l'église de Chêne-Arnoult existe depuis 1285, elle était
continûment appelée chapelle jusqu'en 1510, date à laquelle le Terrier de Douchy mentionne ''le pré de la
chapelle de Chêne-Arnoult, en prairie de Corcinelay'' (vieille dotation des Courtguilleret à leur paroisse).
Cependant, le Pouillé de Sens mentionne le même édifice à la fois comme église de Chêne-Arnoult sous le
patronage de la Très Sainte Vierge à la collation de l'Archevêque et comme ''chapelle à la collation de
l'Archevêque'', sans remarquer qu'il s'agit du même lieu de culte.
Ce faisant, il commet partiellement une erreur. On connaît en effet les curés de Chêne-Arnoult à la fin de l'Ancien Régime: Martial (1764-1772),
Antin (1772-1776) et Guichard (1776-1789).
Or, à l'occasion de ces nominations pour lesquels le patronage de la Très Sainte Vierge est confirmé, il est bien précisé que les curés sont nommés par le prieur de Joigny.
Nous ignorons depuis quand, mais nous savons que l'Archevêque n'a pas toujours été le collateur de la cure
de Chêne-Arnoult.
Remontons maintenant au milieu du XIVe siècle. A la veille de l'épidémie de la peste noire de 1349,
Chêne-Arnoult n'est pas mentionné comme paroisse dans l'index décanal mais est au contraire citée la
chapelle de Chêne-Arnoult pour un revenu de vingt livres.
Rien n'est indiqué au sujet du patronage; il est
avéré que la Très Sainte Vierge ne patronne que rarement une fondation primitive, mais fréquemment les
fondations du XIIIe siècle, ce qui semble confirmer l'existence de l'initiative des Courtguilleret que nous
avons évoquée.
Quelques années après les ravages de la peste, durant l'hiver 1358-1359, la région fut victime de
l'invasion des soudards anglo-navarrais de Robert Knowles (Robin Canolle, disait-on à l'époque).
Si plusieurs villages au sud de Chêne-Arnoult et Dicy, tout proche, furent ravagés, si tous les paroissiens de la
Mothe-aux-Aulnaies durent se réfugier à l'abri des murs de Charny, Chêne-Arnoult n'a pas été touché
directement par cette première phase de la guerre de Cent ans.
Nous en avons l'assurance par les mentions portées dans leurs registres de comptes par les doyens de Ferrières en 1369-1370.
En 1371, la cure d'Alnetis (La Mothe-aux-Aulnaies), ''étant vacante depuis longtemps'' (sans doute depuis l'hiver 1358-1359) et ne donnant ''rien'' au doyen, celui-ci la plaça sous l'administration du ''curé de Chêne-Arnoult''. Dès lors, la contradiction se dessine nettement avec cette paroisse de Chêne-Arnoult, qui n'aurait disposé que d'une chapelle, mais dont le desservant avait manifestement le rang de curé puisqu'on lui confia l'administration de la cure voisine dans le but, bien sûr, de rétablir le cours normal des choses.
Faut-il préciser qu'à l'époque le curé avait aussi un rôle administratif, avec des pouvoirs précis qui dépassaient la fonction traditionnelle d'un prêtre?
En 1393, de la même manière, ce fut la cure de Fontenellis (Fontenouilles) qui passa sous
l'administration du ''curé de Chêne-Arnoult''. On voit donc que c'est depuis les îlots préservés comme Chêne-
Arnoult, malgré la dépopulation et la misère engendrées par l'épidémie de peste, qu'on a tenté de réanimer les
villages anéantis par l'invasion de Knowles. En 1404, l'intronisation d'un nouveau curé à Chêne-Arnoult
indiquait que la vie paroissiale suivait son cours normal, ce que ne démentit pas le compte décanal de 1406.
Et pourtant, dans son index complet des paroisses de 1407, le doyen de Ferrières n'y fit même pas figurer
Chêne-Arnoult; comprenne qui pourra.
En 1410, le doyen de Ferrières indiqua qu'il n'avait reçu aucune recette décanale de Chêne-Arnoult
parce que ''Jehan de Corquilleroy doit 80 bichets (mesure de grains) du temporel du dit lieu -bichets à la
mesure de Charny-'' et en conséquence, Chêne-Arnoult ''ne paie rien'' au doyen.
Cette retenue des dîmes par le seigneur local n'était pas un signe de vacance; d'ailleurs, le compte de 1414 indiquait que la cure était normalement pourvue.
La guerre franco-anglaise reprit à proximité en 1418 et peu après le 1er septembre 1421, Chêne- Arnoult devait connaître les jours les plus noirs de son histoire. C'est ensuite le flou le plus total.
Si aucune vacance n'a été déclarée par les doyens de Ferrières, c'est peut-être parce qu'ils considéraient Chêne-Arnoult comme une chapelle et qu'ils n'avaient rien à en dire, qu'elle fût desservie ou non. Mais par ailleurs, l'index sûrement complet de 1464 pour ''la petite demande'', une des taxes à payer au doyen, montre que Chêne- Arnoult ne payait rien.
En déduction, l'absence de contribution paroissiale n'était pas due au statut de l'édifice religieux, mais à la désertification de la paroisse, devenue ''res nullius'' (sans valeur) à la suite du terrible raid de Henry V de Lancastre.
La confirmation en fut apportée par des faits survenus beaucoup plus tard.
Ce n'est qu'en 1487, soit soixante-six ans après les destructions de 1421, que Chêne-Arnoult retrouvait un desservant, en la personne de Jehan Samyon, originaire de la région châtillonnaise.
En 1490, était mentionné le décès de Guillaume Henry, de Chêne-Arnoult; ce nom donne à penser qu'une partie au moins de la population nouvelle était venue de Fontenouilles.
La même année, le doyen visitant les cures passait à Chêne-Arnoult le mercredi après Quasimodo et faisait état ''d'utragi prope al tare'' (outrages près de l'autel), ce qui, dans le langage du temps, désigne des dommages à réparer. Cet épisode montre que l'édifice paroissial était bien le même que celui qui rassemblait les fidèles avant des événements de 1421.
Le curé Jehan Samyon décéda en 1492. Le doyen indiqua qu'il laissait son lit, deux capetiques (?),
deux auriculaires, un bréviaire, mais pas d'oblations, compte tenu de sa grande pauvreté et de celle de son
frère Gilles. Pourtant, les conditions de vie étaient à nouveau assez bonnes, mais la trop faible population de
la paroisse ne pouvait assurer un revenu suffisant à son curé.
Observons toutefois qu'une génération seulement après Gutenberg, le curé de Chêne-Arnoult possédait déjà un bréviaire imprimé.
En 1493, pour remplacer le curé défunt, furent successivement intronisés curés de Chêne-Arnoult,
Jehan Malerbe, qui résigna quelques mois après, et Maturin Gréseau.
L'intronisation d'un curé se traduisait habituellement par le versement d'une petite somme au doyen que celui-ci consignait dans ses registres.
Mais en la circonstance, le doyen constatait qu'il ''n'a rien touché de ces deux intronisations car Malerbe et
Gréseau sont serviteurs, domestiques et commensaux de l'Archevêque'' Tristan de Salazar.
Il faut comprendre que c'étaient des prêtres familiers de l'Archevêque car ils avaient des offices dans sa Maison.
C'était en effet un motif d'exemption de paiement de la taxe usuelle, ces familiers étant souvent supérieurs en
grade au doyen.
Ce petit détail a son importance concernant l'avenir de la ''chapelle'' de Chêne-Arnoult.
Tristan de Salazar, qui fit construire l'Hôtel de Sens à Paris, était un grand bâtisseur avec ses artistes,
charpentiers, maçons et sculpteurs. Quand il faisait reconstruire une église, il nommait à la cure du lieu un
des prêtres de sa nombreuse famille ou l'un de ses commensaux afin de garder le contrôle des travaux et
s'assurer de la conduite des ouvriers qui créaient parfois des troubles autour du chantier. La restauration de
la ''chapelle'' de Chêne-Arnoult a donc été effectuée ou du moins commencée sous la brève direction de ces
deux curés en 1493-1494. Par ces procédés de restauration, l'Archevêque élevait implicitement l'édifice
paroissial au rang d'église et fit ainsi disparaître le qualificatif de ''chapelle'' fréquemment utilisé jusque-là.
Aussi, peut-on résumer ainsi l'histoire de l'édifice paroissial de Chêne-Arnoult jusqu'au début du
XVIe siècle:
- disparition pour une raison inconnue, au début du XIIIe siècle ou même un peu avant, d'une
première église à l'emplacement du cimetière actuel.
- construction d'une chapelle de remplacement par les Courtguilleret.
- rôle quasi-paroissial sans le titre d'église de cette chapelle jusqu'en 1359.
- rôle accru de cette chapelle de 1359 à 1393 en raison des malheurs ayant affecté les alentours; elle
était manifestement dotée de véritables curés jusqu'à la catastrophe fatale de 1421.
- extinction de toute vie paroissiale à Chêne-Arnoult de 1421 à 1487.
- réanimation de la vie religieuse en 1487, restauration en 1493-1494 de la chapelle avec élévation de
facto au rang d'église. Manifestement, à cette époque, la collation était faite par l'Archevêque.
Mais bientôt , en cette fin du XVe siècle, la source d'informations en provenance du doyenné allait
se tarir. En 1494, Maturin Gréseau, ayant renoncé à sa charge, laissa la cure à Jacques Guibert qui resta en
poste au moins jusqu'en 1514, ou même 1522 peut-être. Il fut donc le premier curé de plein exercice de
Chêne-Arnoult, disposant d'une église reconnue comme telle par les autorités ecclésiastiques.
En 1500, il établit l'acte de décès d'un paroissien aisé de Chêne-Arnoult, Bérard Fafe, tandis que son vicaire (ou
marguillier) Guillaume Cholin, d'une famille châtillonnaise, se faisait remarquer en exerçant des poursuites
contre un habitant de La Selle-sur-le-Bied.
En 1523, le curé Barthélémy Micher, après avoir échangé sa cure avec son prédécesseur, arrivait à Chêne-Arnoult.
Allait alors commencer une période d'instabilité religieuse avec l'arrivée au château des Le Fort
protestants et de leurs alliés familiaux Jaucourt et La Chapelle, partisans d'un huguenotisme intransigeant,
voire agressif.
On peut tenir pour certain que l'église fut fermée au culte catholique exclusif de 1562 à 1594,
peut-être même utilisée comme temple ou contrainte au ''simultaneum'' (usage pour deux cultes) dans la
période la moins agitée (1563-1567).
Par la dernière mention de ses comptes, le doyen de Ferrières constatait que depuis 1571 au moins, la paroisse de Chêne-Arnoult ne produisait ''aucun fruit'' (il faut bien sûr comprendre: redevance au profit du doyenné).
La fin de cette ère a été confirmée par une enquête sur les francs-fiefs de 1595: le 12 avril, les deux
marguilliers, Pierre Callot et Nicolas Jourdain répondaient négativement au sujet des biens d'Eglise.
Rien ne permet de penser que l'église a subi des dégradations autres que superficielles.
Si la population commune n'avait pas abandonné sa foi catholique, les seigneurs locaux mirent quelque temps à revenir à leur ancienne religion.
Cependant, en août 1629, la paroisse qui avait en propriété 50 arpents de taillis pouvait bénéficier
des soins de Daniel Bourguignon, conseiller et maître des requêtes de la reine-mère Marie de Médicis.
Descendant de la famille installée à la ferme de la Fontaine deux siècles et demi plus tôt, il était aussi
seigneur de la Petite Gruerie (séparée depuis longtemps déjà du château de Chêne-Arnoult puisqu'on
retrouve la trace d'un Simon Levesque, procureur du roi à Montargis et seigneur de la Gruerie dans les
années 1541-1545).
Sont des indications incontestables du revirement vers la religion catholique des seigneurs de Chêne-
Arnoult les deux plaques tombales apposées dans l'église avec les textes que nous rapportons:
''Ci gist, dame Magdeleine de Vièvre, en son vivant femme en premières noces de messire Vrin Le
Fort, en son vivant chevalier, seigneur du Chesne-Arnoult, La Motte des Prez (à Dicy), Les Vicomtières (à
Montcorbon), Chesnevane (à Châteaurenard), et en deuxièmes noces de messire Anthoine de Nevinault,
chevalier, seigneur de La Durantière et seigneur chastelain de Sainct Maurice sur l'Averon, Melleroy,
Fontenilles (Fontenouilles), La Chapelle (sur Aveyron) et Lenfernat en partie (sur La Chapelle-sur-
Aveyron) et des fiefs de Bloise et de Buyon Boulard et des Essèches, l'un des cens gentilshommes de la
Maison du Roy, laquelle desseda le lundi 8e d'octobre1640. Priez Dieu pour son âme!''
Donc, Magdeleine de Vièvre, veuve en premières noces d'un seigneur protestant de Chêne-Arnoult, eut une sépulture catholique.
Cette plaque brisée par la foudre le 7 juin 1899 est visible à l'église.
La seconde épitaphe est ainsi rédigée:
''Passant qui voit en or ce beau marbre gravé et d'un zèle pieux dans ce temple (église) élevé,
apprends qu'il est posé pour l'immortelle gloire d'Abigaïl Le Fort, d'éternelle mémoire, qui laisse cette
marque à la postérité de sa dévocion et de sa piété, cet honneur de son sang. Cette illustre personne eut
pour aïeul René (Le Fort), gouverneur de Bayonne, seigneur du Chesne-Arnol, qui, dans ce noble emploi, ne
fut pas moins ardent que fidèle à son Roy; elle qui, dont la vertu si vivement éclate, prit jadis pour époux le
seigneur de Vilate ( près de Vailly-sur-Sauldre), et ce cher souvenir la touche tellement qu'il l'accompagnera
jusque au monument (funéraire). Cependant, cette noble et vertueuse dame, autant pour son salut que celui
de son âme, a fondé pour jamais (à jamais) dedans ce sacré lieu une messe au Sacré nom de la Mère de Dieu
qui se doibt célébrer en une heure certaine à chasque samedy de chascune sepmeine (semaine). Chrestien
qui vois l'effect d'un coeur dévotieux, d'une sainte prière accompagne ses voeux et conjure le ciel pour ce
pieux office, qu'il luy soit à jamais favorable et propice. 1646'' (avec ses armes).
Cette deuxième inscription, cette fois, est celle d'une Le Fort, née huguenote du mariage de Vrain Le
Fort et Madeleine de Vièvres (première plaque), d'où ce prénom biblique d'Abigaïl, célébrée en vers car elle
s'était convertie avant de créer cette fondation.
Remarquons la ''prudence'' qui a conduit à ne citer dans l'ascendance de la défunte que le dernier des Le Fort qui mourut catholique, son aïeul René Le Fort.
Reste l'énigme de la collation de la cure de Chêne-Arnoult par le Prieur de Joigny au XVIIIe siècle,
que nous avions entrevue précédemment, à propos de la nomination des curés de Chêne-Arnoult.
Le Prieuré Notre-Dame de Joigny avait remplacé une très ancienne Chapelle Saint-Georges.
Fondé en 1080 par Geoffroy, comte de Joigny, il relevait des Clunisiens de La Charité-sur-Loire, comme le Prieuré Saint- Sébastien de Dicy.
Y avait-il une liaison ancienne entre le Prieuré de Joigny et la paroisse de Chêne-Arnoult
justifiant que le Prieur de Joigny fît encore cette collation (peut-être une fois sur deux, comme cela arrivait
parfois) en cette fin du XVIIIe siècle?
S'agissait-il initialement d'une collation à l'ancienne église, celle du cimetière, ou bien à la chapelle des Courtguilleret, qui, pour ce motif, aurait été placée sous le patronage de la Très Sainte Vierge (comme le prieuré de Joigny) ?
Nous observons d'ailleurs qu'un seigneur de Chêne- Arnoult se trouvait parmi les fondateurs de l'abbaye des Echarlis , à Villefranche, et que très tôt (un arbitrage du 2 février 1177 en fait foi), des rapports parfois agités se nouèrent entre le Prieuré de Joigny et l'abbaye.
Or, les Echarlis possédèrent longtemps quelques biens à Chêne-Arnoult. En 1545, Jean Henry, de la famille
déjà citée, et d'autres tenanciers reconnaissaient devoir annuellement pour une masure (non désignée) et
quarante arpents de terre, 5 setiers de froment à l'abbaye des Echarlis.
Des document prouvent la reconduction de ce cens en 1644, puis en 1680.
Ces biens seraient-ils ensuite échus au prieuré jovinien, comme sans doute ceux de Saint-Sébastien de Dicy? C'est une autre piste qui apporterait peut-être des réponses, quant aux liens restés inexpliqués entre le Prieuré de Joigny et la paroisse de Chêne-Arnoult.
31 janvier 2007 - Travaux de réfection de la toiture de l'église de CHÊNE-ARNOULT
12 avril 2010 - Pose des ardoises sur le clocher de l'église de CHÊNE-ARNOULT
10 septembre 2010 - Visite de l'église de CHÊNE-ARNOULT après la rénovation de la toiture
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Gaspard Robert GUÉRIN de BRUSLARD (1698 -1762)
- Né le 23 janvier 1698
- Inhumé le 3 janvier 1762 , à l’âge de 63 ans
- Commandant d'un bataillon de grenadiers royaux en 1755
- Maréchal de camp en 1759
- Robert Jean GUÉRIN de BRUSLARD, Major de Dunkerque †1708
- Marguerite Madeleine de COURTENAY du COUDRAY
- Marguerite Magdeleine GUÉRIN de BRUSLARD, Religieuse 1699-
- Marie Anne GUÉRIN de BRUSLARD, Demoiselle de Saint-Cyr 1701- Mariée le 13 février 1732 avec Guy de JORDY de CABANAC, Maître de camp de cavalerie 1685-1761
- Louis Achille GUÉRIN de BRUSLARD, Ecclésiastique
- Gabrielle Pélagie GUÉRIN de BRUSLARD, Demoiselle de Saint-Cyr 1707-
Il est intéressant de noter la différence de date 1761 et 1762.
Il est peut être décédé à la fin de l'année 1761, comme l'indique la plaque
et seulement enterré le 3 janvier 1762.
Très difficile de déchiffrer cette écriture ancienne.
Je remercie par avance ceux qui auront la possibilité et l'envie de le faire.
Je peux leur envoyer les références du site des archives et une image de meilleure qualité.
De mon côté, je vais essayer de ''traduire" ce texte.
Il est peut être décédé à la fin de l'année 1761, comme l'indique la plaque
et seulement enterré le 3 janvier 1762.
Très difficile de déchiffrer cette écriture ancienne.
Je remercie par avance ceux qui auront la possibilité et l'envie de le faire.
Je peux leur envoyer les références du site des archives et une image de meilleure qualité.
De mon côté, je vais essayer de ''traduire" ce texte.
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A côté de cette plaque mortuaire sise au fond de l'église de Chêne-Arnoult, se trouve une autre plaque :
Ci-git madame Magdelaine de Vesvre
en son vivant femme en premières
noces de feu messire Vrin Le Fort
en son vivant chevalier seigneur
de Chesne Arnoux, la Motte des Prez
les Vicomtières et Chesne Vane,
et en seconde noces de messire
Anthoine de Navinault, Chevalier
sieur de La Durandière et seigneur
Chastelain de Sainct Maurice
sur Laveron, Melleroy, Fonte
noille, La Chappelle et Len
fernot en Partie et des fiefs
de Gloise et de Bouillon Boulard
et des Esseches
Gentil Homme de la Maison
du Roy, laquelle décéda le
lundi 8E Octobre Mil Six Cent
Quarante
Priez Dieu pour son âme
Ci-git madame Magdelaine de Vesvre
en son vivant femme en premières
noces de feu messire Vrin Le Fort
en son vivant chevalier seigneur
de Chesne Arnoux, la Motte des Prez
les Vicomtières et Chesne Vane,
et en seconde noces de messire
Anthoine de Navinault, Chevalier
sieur de La Durandière et seigneur
Chastelain de Sainct Maurice
sur Laveron, Melleroy, Fonte
noille, La Chappelle et Len
fernot en Partie et des fiefs
de Gloise et de Bouillon Boulard
et des Esseches
Gentil Homme de la Maison
du Roy, laquelle décéda le
lundi 8E Octobre Mil Six Cent
Quarante
Priez Dieu pour son âme
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Léonida, Élisa, Victoria, Emma, Florina PRÉCY était née à Chassy (Yonne) le 11 juin 1837.
Décédée le 23 avril 1896 à Chêne-Arnoult
Elle avait épousé le le 3 mai 1859 (Chassy - Yonne) Clair Victor Louis Léon PIGNON (1860-1901) ,
avocat à la Cour d'Appel de Paris.
Décédée le 23 avril 1896 à Chêne-Arnoult
Elle avait épousé le le 3 mai 1859 (Chassy - Yonne) Clair Victor Louis Léon PIGNON (1860-1901) ,
avocat à la Cour d'Appel de Paris.
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