Plénoise
Bien que le hameau de Plénoise n'appartienne plus à la commune actuelle, il ne peut être ignoré dans
l'histoire de Chêne-Arnoult.
Les noms Plénoise, Plénaise, Plénois, Plesnoy ont deux acceptions possibles; ou ce sont des dérivés de platanus (platanes, lieu planté de platanes), ou ils proviennent du latin planum (plat, uni).
Il est évident que dans notre cas, c'est la deuxième proposition qui doit être retenue: Plénoise est un endroit plat, le lieu de plain pied avec la vallée.
Mais cette qualité s'applique à tous les sites du territoire de la Mothe-aux-Aulnaies et cette appellation ne pouvait en aucun cas caractériser l'un d'entre eux.
L'explication la plus plausible est donc que le nom fut donné par les habitants de Chêne-Arnoult qui, tous relativement ''perchés'', distinguèrent ainsi un endroit plat de la vallée; en conséquence, le ''Plénoise'' ancien devait appartenir à la seigneurie de Chêne-Arnoult.
De fait, Plénoise relevait, de sa première mention écrite en 1389 jusqu'à la Révolution, de la
châtellenie de Châteaurenard et partant, de la seigneurie de Chêne-Arnoult.
A l'Ascension 1389, précisément, un habitant de Châteaurenard, Jean Mauger, représentant son épouse qui était
vraisemblablement une cadette des Courtguilleret, avoue tenir de Charles VI (donc du château haut de
Châteaurenard) ''36 arpents de pré, avec bois et épines, en prairie de Plénoise, avec un droit de pâturage de
3 boeufs (alors animaux de trait) par toute la prairie'' en précisant que ces terres s'appuient contre '' la rivière
appelée de Chêne-Arnoult'' (l'Ouanne), ce qui indique que le cours de la rivière relevait bien de la seigneurie
de Chêne-Arnoult jusqu'à Plénoise, y compris.
Mauger avait encore ''deux îlettes en l'île Rayée'' (petites îles).
Une génération après, en 1403, une précision était donnée par Pierre Dupuy, propriétaire de 32 arpents de pré, en partie hérités de Jean Mauger.
Cette fraction héritée tenait ''au gué de Plénoise, au chemin de Plénoise à Villeneuve-le-Roi (Villeneuve-sur-Yonne, par Courboissy, Prunoy et Villefranche) et à la rivière de Courfrault (il s'agit de l'ancien bras de l'Ouanne qui ne coulait que lors des crues, des broussailles de Petite Plénoise vers les Petites Vernes) .
On se rend compte ainsi de l'importance du passage de Plénoise et du chemin qui servit de limite entre Chêne-Arnoult et la Mothe-aux-Aulnaies. Pierre Dupuy avait le même droit de pâturage, indiquait pour autres tenants les prés de l'abbaye des Echarlis et du seigneur de Villefranche et reconnaissait la possession, un peu à l'écart, de 3 arpents de pré en prairie de ''Chauve-Soury'' voisins des prés de Launay et de Jean Troppeau (qui a laissé son nom à la ferme Le Troupeau).
L'authenticité de ces possessions est confirmée par d'autres aveux de Pierre de Ratilly et des religieux d'Echailly (des Echarlis) qui reconnaissaient en 1406 posséder des prés ''tenant aux prés de Plénoise et de Dupuy''
De toute évidence, Chêne-Arnoult s'étendait donc au-delà du cours actuel de l'Ouanne, ce que nous
confirme le Terrier de 1510 de Châteaurenard. Nicole (Nicolas) Moisy y avouait détenir ''la pâture et
ripperois (vernes et rouches) au finage de Plénoise tenant [au sud] au grand chemin du gué de Plénoise
montant à contre-mont jusqu'au grand chemin de Charny au gué des Quatz (la grande route de Charny au
gué des Chats, devenu depuis gué des Eaux), [à l'est] au dit grand chemin allant au gué des Quatz, [à l'ouest]
à la prairie de Plénoise, [au nord] par le bas aux pâtures que tient Philippon Chamailleur (de Courboissy-
Chamaillard) des héritiers de feu Claude La Hure''.
En deux autres articles, Nicolas Moisy déclarait les pièces accessoires de l'île Rayée et des prés de la Chauve-Souris, ce qui démontre bien qu'entre Dicy et la Mothe-aux-Aulnaies, le territoire de Chêne-Arnoult se prolongeait par une bande de terre d'une douzaine d'hectares traversant la vallée de l'Ouanne jusqu'à la grande route.
Extrait de ''Modeste aperçu sur Chêne-Arnoult'' par Paul Gache
l'histoire de Chêne-Arnoult.
Les noms Plénoise, Plénaise, Plénois, Plesnoy ont deux acceptions possibles; ou ce sont des dérivés de platanus (platanes, lieu planté de platanes), ou ils proviennent du latin planum (plat, uni).
Il est évident que dans notre cas, c'est la deuxième proposition qui doit être retenue: Plénoise est un endroit plat, le lieu de plain pied avec la vallée.
Mais cette qualité s'applique à tous les sites du territoire de la Mothe-aux-Aulnaies et cette appellation ne pouvait en aucun cas caractériser l'un d'entre eux.
L'explication la plus plausible est donc que le nom fut donné par les habitants de Chêne-Arnoult qui, tous relativement ''perchés'', distinguèrent ainsi un endroit plat de la vallée; en conséquence, le ''Plénoise'' ancien devait appartenir à la seigneurie de Chêne-Arnoult.
De fait, Plénoise relevait, de sa première mention écrite en 1389 jusqu'à la Révolution, de la
châtellenie de Châteaurenard et partant, de la seigneurie de Chêne-Arnoult.
A l'Ascension 1389, précisément, un habitant de Châteaurenard, Jean Mauger, représentant son épouse qui était
vraisemblablement une cadette des Courtguilleret, avoue tenir de Charles VI (donc du château haut de
Châteaurenard) ''36 arpents de pré, avec bois et épines, en prairie de Plénoise, avec un droit de pâturage de
3 boeufs (alors animaux de trait) par toute la prairie'' en précisant que ces terres s'appuient contre '' la rivière
appelée de Chêne-Arnoult'' (l'Ouanne), ce qui indique que le cours de la rivière relevait bien de la seigneurie
de Chêne-Arnoult jusqu'à Plénoise, y compris.
Mauger avait encore ''deux îlettes en l'île Rayée'' (petites îles).
Une génération après, en 1403, une précision était donnée par Pierre Dupuy, propriétaire de 32 arpents de pré, en partie hérités de Jean Mauger.
Cette fraction héritée tenait ''au gué de Plénoise, au chemin de Plénoise à Villeneuve-le-Roi (Villeneuve-sur-Yonne, par Courboissy, Prunoy et Villefranche) et à la rivière de Courfrault (il s'agit de l'ancien bras de l'Ouanne qui ne coulait que lors des crues, des broussailles de Petite Plénoise vers les Petites Vernes) .
On se rend compte ainsi de l'importance du passage de Plénoise et du chemin qui servit de limite entre Chêne-Arnoult et la Mothe-aux-Aulnaies. Pierre Dupuy avait le même droit de pâturage, indiquait pour autres tenants les prés de l'abbaye des Echarlis et du seigneur de Villefranche et reconnaissait la possession, un peu à l'écart, de 3 arpents de pré en prairie de ''Chauve-Soury'' voisins des prés de Launay et de Jean Troppeau (qui a laissé son nom à la ferme Le Troupeau).
L'authenticité de ces possessions est confirmée par d'autres aveux de Pierre de Ratilly et des religieux d'Echailly (des Echarlis) qui reconnaissaient en 1406 posséder des prés ''tenant aux prés de Plénoise et de Dupuy''
De toute évidence, Chêne-Arnoult s'étendait donc au-delà du cours actuel de l'Ouanne, ce que nous
confirme le Terrier de 1510 de Châteaurenard. Nicole (Nicolas) Moisy y avouait détenir ''la pâture et
ripperois (vernes et rouches) au finage de Plénoise tenant [au sud] au grand chemin du gué de Plénoise
montant à contre-mont jusqu'au grand chemin de Charny au gué des Quatz (la grande route de Charny au
gué des Chats, devenu depuis gué des Eaux), [à l'est] au dit grand chemin allant au gué des Quatz, [à l'ouest]
à la prairie de Plénoise, [au nord] par le bas aux pâtures que tient Philippon Chamailleur (de Courboissy-
Chamaillard) des héritiers de feu Claude La Hure''.
En deux autres articles, Nicolas Moisy déclarait les pièces accessoires de l'île Rayée et des prés de la Chauve-Souris, ce qui démontre bien qu'entre Dicy et la Mothe-aux-Aulnaies, le territoire de Chêne-Arnoult se prolongeait par une bande de terre d'une douzaine d'hectares traversant la vallée de l'Ouanne jusqu'à la grande route.
Extrait de ''Modeste aperçu sur Chêne-Arnoult'' par Paul Gache
Quelques photos personnelles de la famille Ackermann
Inondations à Plénoise - 2015