Un document de Serge Moreau de Marchais-Béton
Les Familles : ROULX - PRECY – PIGNON – ESCLAVY – CHARLOT - DESCHAMPS
Les Familles : ROULX - PRECY – PIGNON – ESCLAVY – CHARLOT - DESCHAMPS
Mariage le 27 juin 1789 à Chêne-Arnoult de Claude Louis PELLETIER, demeurant à Montargis, et Marie
Louise VANNIER, domiciliée à Chêne-Arnoult avec sa mère veuve, Marie Madeleine LEJEUNE (reproduction de l'acte) correspondant du registre des baptêmes, mariages et sépultures de Chêne-Arnoult en première page)
Naissance le 28 mars 1790 des jumeaux Thomas, Louis, Bernard PELLETIER et Louise, Julie, Victoire PELLETIER
Naissance le 30 frimaire an II (30 décembre 1793) de Rose Sophie Justine PELLETIER.
Le père âgé de 40 ans se déclare propriétaire domicilié dans la commune dont il est le maire.
Louise VANNIER, domiciliée à Chêne-Arnoult avec sa mère veuve, Marie Madeleine LEJEUNE (reproduction de l'acte) correspondant du registre des baptêmes, mariages et sépultures de Chêne-Arnoult en première page)
Naissance le 28 mars 1790 des jumeaux Thomas, Louis, Bernard PELLETIER et Louise, Julie, Victoire PELLETIER
Naissance le 30 frimaire an II (30 décembre 1793) de Rose Sophie Justine PELLETIER.
Le père âgé de 40 ans se déclare propriétaire domicilié dans la commune dont il est le maire.
Mariage le 2 septembre 1810 à Chêne-Arnoult de Pierre Louis ROULX, 27 ans, né et domicilié à Châteaurenard, fils de Pierre François Étienne ROULX, docteur en médecine à Châteaurenard, et feue Élisabeth SOUESME décédée au même lieu, avec Rose Sophie Justine PELLETIER 17 ans.
L'officier public qui procéda au mariage était Claude Louis PELLETIER, père de la jeune épouse, membre du Conseil général et du Collège électoral de l'Yonne, maire de la commune de Chêne-Arnoult, ''propriétaire de la terre du même nom et autres lieux''
De cette union, deux enfants sont nés à Châteaurenard, Prosper et Louise Justine Victorine, le 17 octobre
1811.
Mariage le 19 juin 1833 à Chêne-Arnoult de Jean Baptiste Clair Napoléon PRECY, 30 ans, notaire, maire de
Chassy (Yonne) où il est né le 27 ventôse an XI (18 mars 1803), fils de feu Jean Baptiste PRECY (1) et de Julie Claire Scholastique RAGON, 63ans, avec Louise Justine Victorine ROULX, 21 ans
Naissance à Chassy de trois enfants :
Jean Baptiste Pierre Auguste Napoléon PRECY, le 25 août 1835
Léonida Élisa Victorine Emma Florina PRECY, le 9 juin 1837
Fulvie Léontine Justine Émilie PRECY, le 4 avril 1839 (B)
Jean Baptiste PRECY (1768-1833), commandant de la Garde nationale, notaire royal, commissaire du Directoire, était le petit-fils du premier notaire de la lignée et le fils de Jean PRECY (1743-1822) dit Jean l'aîné, juge législateur, suppléant du juge de paix, notaire impérial. Ce dernier, qui fut aussi élu député de la Convention, vota la mort de Louis XVI. Exilé quelque temps en 1816 par Louis XVIII, il revint ensuite à Chassy
où il reprit ses fonctions de notaire.
Jean Baptiste Clair Napoléon PRECY, longtemps maire de Chassy, siégea également au Conseil général de l'Yonne comme représentant du canton d'Aillant-sur-Tholon, selon les indications portées sur les actes de mariage de ses filles.
Son frère Alexandre, docteur en médecine à Chassy, fut le père d'une fille unique, prénommée Lysiac Philalêthès, restée sans descendance, semble-t-il.
Jean Baptiste PRECY et son épouse Louise ROULX sont décédés tous deux à leur résidence
du château de Chêne-Arnoult, respectivement le 27 décembre 1874 et le 16 décembre 1889.
Mariage le 3 mai 1859 à Chassy de Louis Paul PIGNON, 29 ans, avocat à la Cour impériale de Paris, domicilié au 27, rue Louis-le-Grand à Paris. Né à Sens le 11 mai 1829, fils de Narcisse Pignon, 65 ans, juge suppléant près le tribunal civil de première instance de Sens, et Marie Pélagie SALMON-DESBIRONS, 54 ans, tous deux domiciliés à Sens, avec Léonida Élisa Victorine Emma Florina PRECY, 21 ans.
L'année suivante, les époux étaient domiciliés 58, rue de Provence à Paris. Cependant, leur fils naquit à Chassy
Naissance le 29 mars 1860 à Chassy, au domicile de ses grands-parents de Clair Victor Louis Léon PIGNON.
Léonida PRECY est décédée à Chêne-Arnoult le 23 avril 1896 âgée de 58 ans.
L'année suivante, son époux, Louis Paul PIGNON, avocat à la Cour d'appel de Paris, membre du conseil de surveillance et du comité consultatif de l'Assistance publique de Paris, maire de Chêne-Arnoult et ancien membre du Conseil général, domicilié à Paris, 14, rue de la Bruyère, décéda à son tour au château de Chêne-Arnoult, le 22 juin 1897, à 68 ans.
Quatre ans plus tard, le 3 avril 1901, leur fils Clair Victor Louis Léon PIGNON, docteur en droit, procureur de la République à Rambouillet, puis à Vervins (Aisne) où il avait son domicile légal place Sohier, mourut aussi au château de Chêne-Arnoult, âgé de 41 ans seulement. Il laissait une épouse veuve de 34 ans, Marie Louise Marguerite Sara DIDIER, fille de Jacques Albert DIDIER, conservateur du Musée de peinture d'Orléans, et une orpheline, sa fille née en 1891, prénommée Marie Marthe.
Marthe PIGNON (1891-1977) épousa en 1911 Amédée Henri Gabriel PAIMPAREY, né à Meaux (Seine-et-Marne) le 15 février 1880.
Capitaine au 42e R.A.C. (Régiment d'artillerie de campagne), celui-ci trouva la mort accidentellement en service commandé, moins de deux mois après la déclaration de guerre, le 30 septembre 1914 à la ferme de Venize sur la commune de la Neuville-aux-Ponts (Marne).
La transcription de son acte de décès à Orléans est datée du 18 décembre 1914 et cinq inscriptions conservent la mémoire du capitaine PAIMPAREY, polytechnicien de la promotion 1899, Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, cité à l'Ordre de l'armée et décoré de la Croix de guerre avec palme.
Ce sont celles du livre d'or de la ville d'Orléans, des monuments aux morts de Meaux (Seine-et-Marne) et Vernon (Eure), du monument commémoratif de l'école polytechnique et du livre d'or de l'école Sainte-Geneviève de Versailles.
Mariage le 26 juin 1860 à Chassy de Paul CHARLOT, 27 ans, juge suppléant au tribunal civil d'Auxerre,
né à Cosne (Nièvre) le 28 juin 1832, fils de Pierre André CHARLOT, 54 ans, ancien notaire et propriétaire, et Joséphine BEJAUD, 48 ans, domiciliés ensemble à Cosne, avec Fulvie Léontine Justine Émilie PRECY, 21 ans.
Naissance à Chassy le 7 mai 1861 de Jean Georges CHARLOT
Naissance à Auxerre au 15, rue du collège, le 17 avril 1862 de Jeanne CHARLOT
Mariage le 24 mai 1884 à Paris, VIe arrondissement, de Louis Charles Émile DESCHAMPS, 26 ans,
né à Provins le 18 juin 1857, décédé le 6 août 1938), docteur en droit, avocat à la Cour d'appel de Paris, domicilié à Paris, 56, rue de Madame, fils de feu Jules Auguste Édouard DESCHAMPS et de Caroline LONGUET, propriétaire à Sens, avec Jeanne CHARLOT, 22 ans décédée le 6 août 1890 à 28 ans.
Naissance de Paul DESCHAMPS, le 19 septembre 1888 au 10, rue de Babylone, Paris VIIe.
Marié à Paris VIIe le 5 mai 1914 avec Madeleine, Marie Josèphe, Constance, Henriette, Marguerite AUBERT,
née le 15 juillet 1892 à Saint-Germain-en-Laye et décédée le 21 mai 1976.
Paul DESCHAMPS, historien médiéviste décède le 25 février 1974 à son domicile 37 rue Vaneau, Paris VIIe.
Il est inhumé au cimetière de Chêne-Arnoult.
Il eu onze enfants :
- Jeanne DESCHAMPS (1915-1996)
- Pierre DESCHAMPS (1917-1980) qui fut maire de Chêne-Arnoult
- Bernard DESCHAMPS (1919-1984)
- Philippe DESCHAMPS (1921-1996)
- Hubert DESCHAMPS (1923-1998) - Comédien
- Christiane DESCHAMPS - 1925
- Geneviève DESCHAMPS - 1928
- Dominique DESCHAMPS (1935-2021) - Général** - Saint-Cyr, Promotion Général Laperrine (1956-1958)
- Bénédicte DESCHAMPS
- Emmanuel DESCHAMPS
- Il nous manque le prénom d'un des enfants et certaines dates de naissance. Si vous possédez ces informations vous pouvez nous contacter par mail. Merci d'avance
Naissance le 29 juin 1885 au 10, rue de Babylone, Paris VIIe, de Pierre DESCHAMPS frère de Paul DESCHAMPS
Pierre DESCHAMPS, sergent au 60e Bataillon de chasseurs à pied, fut ''tué à l'ennemi'' le 21 septembre 1914 aux combats de la Fontenelle dans les Vosges. Son acte de décès a été transcrit à la mairie du VIe arrondissement le 23 juin 1915. La plaque commémorative de l'église Saint-Thomas d'Aquin (Paris VIIe) porte la mention de son nom ainsi que sur les monuments aux morts de Fontenouilles et Chêne-Arnoult
Jean Baptiste Pierre Auguste Napoléon Précy, le 25 août 1835
Mariage le 11 février 1861 à Fontenouilles de Jean Baptiste Pierre Auguste Napoléon PRECY, 25 ans,
propriétaire domicilié à Chassy, avec Blanche Marie Louise ESCLAVY, 18 ans, née à Rouen le 2 mars 1842, fille de Charles ESCLAVY, 52 ans, propriétaire, et Louise Euphémie Delphine RONSSIN, 43 ans, tous trois domiciliés au château de la Gruerie à Fontenouilles.
Les époux PRECY n'eurent pas d'enfants. Ils devinrent propriétaires de Truchien, y succédant à l'aïeul Jean
Baptiste ESCLAVY qui y mourut le 1er décembre 1849 et à Jean Benoît ESCLAVY, l'oncle paternel de Blanche, qui y décéda le 5 octobre 1871. Ils quittèrent alors Chassy et s'y installèrent sans doute après cette date.
En mai 1884, Jean Baptiste Napoléon PRECY (dit Paul PRECY) fut élu à la mairie de Fontenouilles. Le 19 mars
1885, il dut signer l'acte de décès de son beau-père, Charles ESCLAVY. Le 14 juillet suivant, soit guère plus d'un an après sa prise de fonction à la mairie, une mauvaise chute de cheval lui fut fatale à l'âge de 49 ans. Après un nouvel intérim de l'adjoint Etienne RAMEAU, Auguste LECLERC à qui il avait succédé en 1884, occupa à nouveau le fauteuil de maire.
La famille ESCLAVY - Précisions
Le 1er décembre 1849, Jean Benoît ESCLAVY, propriétaire demeurant à Paris, et son frère cadet Charles, domicilié au château de la Gruerie, déclarèrent à la mairie de Fontenouilles le décès de leur père. Jean Baptiste
Esclavy, propriétaire rentier, venait de décéder à son domicile de Truchien. Âgé de 73 ans, né à Fleury, il était un des fils de Hubert Léger ESCLAVY (1732-1787) et de Marie Anne BENOIt (1750-1798).
Le 9 fructidor de l'an VI de la République (26 août 1798), il avait épousé à Paris Jeanne Sophie CHARLES, née dans la capitale le 7 février 1777.
Veuve, celle-ci quitta Truchien et vécut de ses rentes à Charny où elle décéda le 11 janvier 1871, âgée de 93 ans.
Jean Baptiste ESCLAVY et son épouse vécurent à Paris jusqu'aux alentours de 1830. Leurs deux fils y sont nés et ils y résidaient toujours lors du mariage de l'aîné en 1824. Celui-ci prénommé Jean Benoît, né le 7 août 1799, épousa le 9 février 1824 à Saint-Julien-du-Sault, Marie Anne Rose Hortense COSTE, née le 28 octobre 1801, fille d'un marchand tanneur de la ville.
Deux enfants naquirent à Saint-Julien-du-Sault :
Ernest, le 17 décembre 1824 (dont on ne retrouve pas de traces) et Sophie Élise le 20 juillet 1826.
Mais celle-ci mourut à quatre ans et demi, le 15 novembre 1830.
Puis le 27 juillet 1831, ce fut la mère, Anne Hortense qui décéda dans sa 29e année.
Cependant, Jean Benoît a, semble-t-il, continué à travailler avec son beau-père car il se disait marchand-tanneur lors du mariage de son frère en 1834.
Peut-être n'est-il revenu habiter Truchien qu'après le décès de son père en 1849 ? Nommé ou élu en octobre
1858, il devint maire de Fontenouilles en remplacement de Vrain ROSSE, jusqu'en août 1860, date à laquelle l'ancien titulaire reprit la fonction. Vivant de ses rentes, il passa ses dernières années dans sa propriété de Truchien où il décéda la même année que sa mère, le 5 octobre 1871, à l'âge de 72 ans.
Charles, son frère cadet, né à Paris le 21 juillet 1808, résidait avant son mariage avec ses parents à Truchien où il exerçait la profession de marchand de bois.
Le 28 avril 1834, il épousa à Villiers-Saint-Benoît, Louise Delphine Euphémie RONSSIN, née le 7 septembre 1817. La jeune mariée de 16 ans était la fille de Louis RONSSIN, propriétaire, et de son épouse de 37 ans, dame Euphémie Adélaïde Henriette ARNAUD.
Le 12 mai 1838, Achille vit le jour à Villiers-Saint-Benoît, au domicile de son grand-père, mais le père précisait lors de la déclaration de naissance que son domicile légal se trouvait à Rouen, où d'autres membres de la famille ESCLAVY étaient déjà installés négociants. C'est dans cette ville de Seine-Inférieure (selon la terminologie de l'époque) que naquit le 2 mars 1842 la fille cadette : Blanche Marie Louise ESCLAVY.
On ne connaît pas la date exacte d'acquisition de la Gruerie, mais Charles ESCLAVY y demeurait déjà avec son épouse et ses enfants en 1849 quand son père mourut à Truchien.
En 1861, Blanche eut pour témoin de mariage son frère Achille qui se déclarait alors étudiant, résidant encore avec ses parents. Puis il exerçait la profession de clerc de notaire lorsqu'il décéda le 8 décembre 1867, âgé de 29 ans seulement. L'un des déclarants de son décès, Alexandre CARRE, âgé de 40 ans, se présenta tuilier domicilié à la Gruerie, ce qui donne à penser que la tuilerie de la Gruerie était déjà en activité à cette époque.
Après le décès de Charles ESCLAVY le 19 mars 1885, son épouse, Louise RONSSIN lui survécut 8 ans et mourut aussi à la Gruerie le 9 mai 1893. Sa fille Blanche Marie Louise ESCLAVY, veuve depuis le 14 juillet 1885 et dernière détentrice du nom à Fontenouilles, semble être l'unique héritière de La Gruerie et de Truchien.
Elle est décédée après 1905, sans postérité.
Représentations
Lors du renouvellement partiel des Conseils généraux du 4 novembre 1877, Louis PIGNON (radical-socialiste)
bat le châtelain de Hautefeuille, le baron Antoine SEGUIER (conservateur) comme représentant du canton de Charny. Il conserva cette fonction jusqu'en 1889, date à laquelle le comte de TRYON-MONTALEMBERT (républicain), de la Ferté-Loupière, occupa à son tour le siège.
Charles ESCLAVY fut élu au Conseil d'arrondissement de Joigny le 8 octobre 1871 pour représenter le canton de
Charny en remplacement de l'ancien juge de paix LAVOLLEE. Il resta en fonction jusqu'aux élections du 1er août 1880 qui renouvelèrent partiellement ces assemblées d'arrondissement, et céda alors sa place au maire de Charny, Louis LEVERT.
Distinctions
Jean Baptiste Clair Napoléon PRECY, chevalier de la Légion d'honneur le 4 août 1867. Maire de Chassy,
Conseiller général du canton d'Aillant-sur-Tholon, président de la commission cantonale de statistique, membre et vice-président du Conseil hygiénique et de salubrité publique, président honoraire et ancien président de la Société d'agriculture de Joigny.
Paul DESCHAMPS, chevalier de la Légion d'honneur en 1931 en qualité de directeur du Musée de Sculpture
Comparée du Trocadéro, officier en 1950 en qualité de membre de l'Institut et conservateur du Musée des Monuments Français, commandeur en 1961 en tant que conservateur en chef honoraire du même musée.
Nécrologie
Parue le mercredi 10 août 1921 dans le journal '' Le Gaulois ''
« Les obsèques du sergent Pierre DESCHAMPS, du 60e bataillon de chasseurs à pied, tué au combat de la
Fontenelle (Vosges) le 21 septembre 1914, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre, ont eu lieu le 6 août à Chêne-Arnoult (Yonne). Il était fils du chanoine DESCHAMPS, official du diocèse de Paris. »
Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Seine. N° 10 (octobre) 1896.