ARCHIVES ACTUALITÉS CHÊNE-ARNOULT 2013
Un couple bâtit son habitat écolo au moyen de chantiers participatifs à Chêne-Arnoult
Le couple Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay, accompagné de bénévoles, bâtit une maison en paille par le biais de chantiers participatifs.
Photos Armelle Gacon
À Chêne-Arnoult, un couple s’est fixé pour pari de construire sa maison de paille en réunissant des volontaires, lors de chantiers participatifs. Prochaine étape en juillet. Une maison de paille, de terre et de bois
Avec un peu de technique, les trois petits cochons auraient pu clouer sur place le grand méchant loup. Car la maison de paille du XXI e siècle est solide, et a le vent en poupe. En plus d'être écologique, ce matériau est un bon isolant et résiste au feu. Dans écoconstruction, il serait même l'avenir. C'est en tout cas la conviction d'un couple de Chêne-Arnoult qui, épaulé par des volontaires, se retrousse les manches pour bâtir son nid,
à deux pas de la mairie.
Les bénévoles sont formés sur le chantier. À 33 ans, Thibaut Clémencelle est programmeur informatique et a grandi à Auxerre ; à 38 ans, Jeanny Launay est enseignante, en année sabbatique, originaire d'un village d'Eure-et-Loir. Sur un terrain « au vert », dans ce petit coin du Charnycois, ils ont installé l'an dernier leur mobile-home, en attendant de voir leur rêve se concrétiser. Le couple s'est lancé après s'être formé sur un chantier similaire en 2011, dans le Lot-et-Garonne. C'est là qu'il a rencontré le fondateur de la technique dite de la Cellule sous tension (CST), Tom Rijven, un entrepreneur et formateur venu des Pays-Bas, auteur d'un livre dédié à l'autoconstruction, Entre terre et paille.
« Il faut d'abord poser les fondations avec des pneus surmontés d'un soubassement en bois, explique Thibaut Clémencelle. De là, sur des montants en bois, nous encastrons des bottes de paille qui seront recouvertes d'un enduit naturel. Pour nous un mélange de terre argileuse, de sable, de sciure de bois, de paille et de foin hachés puis d'un ferment. »
Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay ont estimé le coût de leur maison à 80.000 € : « 55 m ² de garage et 60 m² pour la partie habitation, sur un niveau, avec au minimum trois pièces en plus de la cuisine, du cellier et de l'espace de vie. » Le garage est déjà bien avancé – il ne reste plus que le toit – grâce à une aventure collective.
Car Chêne-Arnoult a accueilli un premier chantier participatif en avril. Le couple a pu compter sur ses voisins, et « une quinzaine de bénévoles, de 22 à 62 ans, venus de partout en France, indique Jeanny Launay. La moitié a un projet d'autoconstruction et vient d'abord tester. »
Le couple mise sur
des matériaux locaux Dans une ambiance de fête et de labeur, les volontaires ont planté leur tente pendant trois semaines, et ont tissé des liens. Certains, « devenus des amis », reviendront du 1er au 20 juillet pour un deuxième chantier, qui verra la construction du rez-de-chaussée de la maison. À la fin du troisième chantier, en septembre, les bénévoles installeront un système de phytoépuration. « L'objectif est de terminer le gros œuvre avant l'hiver, espère Thibaut Clémencelle. Il restera ensuite les finitions et la pose d'un enduit. »
En contrepartie de leur aide, le couple s'engage à former les volontaires. Il salarie donc un spécialiste de la construction en paille, Matthieu Salles, pour les initier à toutes les étapes. Une consultante expliquera, elle, les rudiments de la phytoépuration.
Pour le reste, tout repose sur le local. « Pour les bottes, on achète dans un rayon de 15 à 20 km. Nous avons épuisé notre stock alors le challenge est d'en trouver pour le mois de juillet. Maintenant que nous sommes en lien avec les gens du coin, cela devrait être plus facile. Les pneus viennent de la déchetterie, le bois d'une scierie de Villefranche-Saint-Phal et la terre de notre terrain. »
Il paraît que le bonheur est souvent à portée de main.
Il reste de la place pour les chantiers participatifs, du 1 er au 20 juillet d'une part ; du 2 au 21 septembre de l'autre.
Les bénévoles sont nourris, formés et peuvent planter leur tente.
Plus de renseignements sur le site web www.clemencelle.eu
Armelle Gacon
[email protected]
Photos Armelle Gacon
À Chêne-Arnoult, un couple s’est fixé pour pari de construire sa maison de paille en réunissant des volontaires, lors de chantiers participatifs. Prochaine étape en juillet. Une maison de paille, de terre et de bois
Avec un peu de technique, les trois petits cochons auraient pu clouer sur place le grand méchant loup. Car la maison de paille du XXI e siècle est solide, et a le vent en poupe. En plus d'être écologique, ce matériau est un bon isolant et résiste au feu. Dans écoconstruction, il serait même l'avenir. C'est en tout cas la conviction d'un couple de Chêne-Arnoult qui, épaulé par des volontaires, se retrousse les manches pour bâtir son nid,
à deux pas de la mairie.
Les bénévoles sont formés sur le chantier. À 33 ans, Thibaut Clémencelle est programmeur informatique et a grandi à Auxerre ; à 38 ans, Jeanny Launay est enseignante, en année sabbatique, originaire d'un village d'Eure-et-Loir. Sur un terrain « au vert », dans ce petit coin du Charnycois, ils ont installé l'an dernier leur mobile-home, en attendant de voir leur rêve se concrétiser. Le couple s'est lancé après s'être formé sur un chantier similaire en 2011, dans le Lot-et-Garonne. C'est là qu'il a rencontré le fondateur de la technique dite de la Cellule sous tension (CST), Tom Rijven, un entrepreneur et formateur venu des Pays-Bas, auteur d'un livre dédié à l'autoconstruction, Entre terre et paille.
« Il faut d'abord poser les fondations avec des pneus surmontés d'un soubassement en bois, explique Thibaut Clémencelle. De là, sur des montants en bois, nous encastrons des bottes de paille qui seront recouvertes d'un enduit naturel. Pour nous un mélange de terre argileuse, de sable, de sciure de bois, de paille et de foin hachés puis d'un ferment. »
Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay ont estimé le coût de leur maison à 80.000 € : « 55 m ² de garage et 60 m² pour la partie habitation, sur un niveau, avec au minimum trois pièces en plus de la cuisine, du cellier et de l'espace de vie. » Le garage est déjà bien avancé – il ne reste plus que le toit – grâce à une aventure collective.
Car Chêne-Arnoult a accueilli un premier chantier participatif en avril. Le couple a pu compter sur ses voisins, et « une quinzaine de bénévoles, de 22 à 62 ans, venus de partout en France, indique Jeanny Launay. La moitié a un projet d'autoconstruction et vient d'abord tester. »
Le couple mise sur
des matériaux locaux Dans une ambiance de fête et de labeur, les volontaires ont planté leur tente pendant trois semaines, et ont tissé des liens. Certains, « devenus des amis », reviendront du 1er au 20 juillet pour un deuxième chantier, qui verra la construction du rez-de-chaussée de la maison. À la fin du troisième chantier, en septembre, les bénévoles installeront un système de phytoépuration. « L'objectif est de terminer le gros œuvre avant l'hiver, espère Thibaut Clémencelle. Il restera ensuite les finitions et la pose d'un enduit. »
En contrepartie de leur aide, le couple s'engage à former les volontaires. Il salarie donc un spécialiste de la construction en paille, Matthieu Salles, pour les initier à toutes les étapes. Une consultante expliquera, elle, les rudiments de la phytoépuration.
Pour le reste, tout repose sur le local. « Pour les bottes, on achète dans un rayon de 15 à 20 km. Nous avons épuisé notre stock alors le challenge est d'en trouver pour le mois de juillet. Maintenant que nous sommes en lien avec les gens du coin, cela devrait être plus facile. Les pneus viennent de la déchetterie, le bois d'une scierie de Villefranche-Saint-Phal et la terre de notre terrain. »
Il paraît que le bonheur est souvent à portée de main.
Il reste de la place pour les chantiers participatifs, du 1 er au 20 juillet d'une part ; du 2 au 21 septembre de l'autre.
Les bénévoles sont nourris, formés et peuvent planter leur tente.
Plus de renseignements sur le site web www.clemencelle.eu
Armelle Gacon
[email protected]
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Un couple, qui bâtit son logement écologique, organise un troisième chantier participatif
Après un premier chantier participatif en avril, un deuxième avait lieu en juillet. La maison de paille de Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay continuera à prendre forme en septembre, lors d’un troisième stage.
Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay, qui bâtissent leur maison de paille à Chêne-Arnoult, organisent un nouveau chantier participatif en septembre, après deux sessions en avril et juillet.
Petit à petit le couple fait son nid. Depuis avril, Jeanny Launay et Thibaut Clémencelle construisent leur maison de paille à Chêne-Arnoult, au cœur du bourg (lire l'YR du 21 mai). Une aventure qu'ils ne voient pas autrement que collective. Alors en juillet, pour la deuxième fois en trois mois, ils se sont entourés d'une quinzaine de volontaires de 17 à 45 ans, venus de toute la France participer au chantier.
L'occasion de rencontres
et d'échanges
Des bénévoles reviendront en septembre pour une autre session de trois semaines et « quelques nouveaux se sont déjà inscrits », indique Jeanny Launay. Objectif : terminer le gros œuvre avant l'hiver. En échange de l'aide apportée, le couple salarie un professionnel de la construction en paille, Matthieu Salles, pour former les participants. Car la plupart envisagent de se lancer dans un projet similaire, quand ils n'ont pas déjà prévu de le faire.
Celui du couple, en tout cas, se concrétise à pas de géant. Le garage est sorti de terre ainsi que la partie habitation. Au programme de septembre, « installer un dernier mur pour fermer la maison, faire l'étage, monter la charpente et, dans l'idéal, commencer les couvertures et les huisseries ». Durant deux jours, la dernière semaine, les apprentis constructeurs apprendront aussi à mettre en place un bassin de phytoépuration avec, encore une fois, une spécialiste pour les guider.
Et puisque l'effort doit aussi rimer avec réconfort, le chantier participatif est l'occasion de rencontres, d'échanges et de moments festifs. En septembre comme en juillet, les volontaires seront invités à planter leur tente et à partager les repas fournis par le couple. « Cet été, on a fait quelques veillées. Il y avait une très bonne ambiance, apprécie Jeanny Launay. Ça faisait un peu colonie de vacances pour adultes ! »
Un mode de construction en plein essor
S'il existe plusieurs façons de construire une maison de paille, le couple s'est inspiré de la technique dite de la cellule sous tension (CST), inventée par un entrepreneur et formateur néerlandais, Tom Rijven. Des pneus surmontés d'un soubassement en bois servent de fondations. Les bottes de paille sont ensuite encastrées sur des montants en bois puis recouvertes d'un enduit naturel. « Pour nous un mélange de terre argileuse, de sable, de sciure de bois, de paille et de foin hachés puis d'un ferment », explique Thibaut Clémencelle.
Le couple se fournit localement. Il achète sa paille chez un agriculteur, à une dizaine de kilomètres, dans le Loiret voisin ; la terre vient de son terrain, le bois d'une scierie de Villefranche-Saint-Phal et les pneus de la déchèterie… En plus d'être écologique, ce type de construction est aussi durable. Car contrairement aux préjugés, la paille est à la fois un bon isolant thermique et un matériau résistant au feu.
À savoir. Il reste quelques places pour le chantier participatif, du 2 au 21 septembre. Les volontaires apprendront aussi les rudiments de la phytoépuration, les 23 et 24. Une journée portes ouvertes sera par ailleurs organisée à l'issue du stage, dimanche 22 septembre, de 17 à 19 heures.
Renseignements au 03.86.43.87.41 ou sur www.clemencelle.eu
Armelle Gacon
[email protected]
Thibaut Clémencelle et Jeanny Launay, qui bâtissent leur maison de paille à Chêne-Arnoult, organisent un nouveau chantier participatif en septembre, après deux sessions en avril et juillet.
Petit à petit le couple fait son nid. Depuis avril, Jeanny Launay et Thibaut Clémencelle construisent leur maison de paille à Chêne-Arnoult, au cœur du bourg (lire l'YR du 21 mai). Une aventure qu'ils ne voient pas autrement que collective. Alors en juillet, pour la deuxième fois en trois mois, ils se sont entourés d'une quinzaine de volontaires de 17 à 45 ans, venus de toute la France participer au chantier.
L'occasion de rencontres
et d'échanges
Des bénévoles reviendront en septembre pour une autre session de trois semaines et « quelques nouveaux se sont déjà inscrits », indique Jeanny Launay. Objectif : terminer le gros œuvre avant l'hiver. En échange de l'aide apportée, le couple salarie un professionnel de la construction en paille, Matthieu Salles, pour former les participants. Car la plupart envisagent de se lancer dans un projet similaire, quand ils n'ont pas déjà prévu de le faire.
Celui du couple, en tout cas, se concrétise à pas de géant. Le garage est sorti de terre ainsi que la partie habitation. Au programme de septembre, « installer un dernier mur pour fermer la maison, faire l'étage, monter la charpente et, dans l'idéal, commencer les couvertures et les huisseries ». Durant deux jours, la dernière semaine, les apprentis constructeurs apprendront aussi à mettre en place un bassin de phytoépuration avec, encore une fois, une spécialiste pour les guider.
Et puisque l'effort doit aussi rimer avec réconfort, le chantier participatif est l'occasion de rencontres, d'échanges et de moments festifs. En septembre comme en juillet, les volontaires seront invités à planter leur tente et à partager les repas fournis par le couple. « Cet été, on a fait quelques veillées. Il y avait une très bonne ambiance, apprécie Jeanny Launay. Ça faisait un peu colonie de vacances pour adultes ! »
Un mode de construction en plein essor
S'il existe plusieurs façons de construire une maison de paille, le couple s'est inspiré de la technique dite de la cellule sous tension (CST), inventée par un entrepreneur et formateur néerlandais, Tom Rijven. Des pneus surmontés d'un soubassement en bois servent de fondations. Les bottes de paille sont ensuite encastrées sur des montants en bois puis recouvertes d'un enduit naturel. « Pour nous un mélange de terre argileuse, de sable, de sciure de bois, de paille et de foin hachés puis d'un ferment », explique Thibaut Clémencelle.
Le couple se fournit localement. Il achète sa paille chez un agriculteur, à une dizaine de kilomètres, dans le Loiret voisin ; la terre vient de son terrain, le bois d'une scierie de Villefranche-Saint-Phal et les pneus de la déchèterie… En plus d'être écologique, ce type de construction est aussi durable. Car contrairement aux préjugés, la paille est à la fois un bon isolant thermique et un matériau résistant au feu.
À savoir. Il reste quelques places pour le chantier participatif, du 2 au 21 septembre. Les volontaires apprendront aussi les rudiments de la phytoépuration, les 23 et 24. Une journée portes ouvertes sera par ailleurs organisée à l'issue du stage, dimanche 22 septembre, de 17 à 19 heures.
Renseignements au 03.86.43.87.41 ou sur www.clemencelle.eu
Armelle Gacon
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